Vendredi, le sénat italien a adopté les mesures d’austérité demandées par le Conseil européen avec 156 voix pour, 12 contre et 1 abstention.
Le vote à la Chambre des députés, chambre basse du parlement, était prévu cette semaine. Le Premier ministre Silvio Berlusconi avait annoncé plus tôt qu’il démissionnerait après l’approbation de ces mesures dans les deux chambres du parlement. L’annonce de Berlusconi a suivi un vote mardi à la chambre basse. Bien que le gouvernement au pouvoir ait remporté le vote, M. Berlusconi a reçu moins de la moitié des voix, bien en-dessous des 316 voix nécessaires pour obtenir une majorité solide.
Si Berlusconi tient sa parole et démissionne, le président Giorgio Napolitano entamera des consultations avec les partis pour tenter de former un nouveau gouvernement. Si ces efforts échouent, Napolitano dissoudra le parlement et appellera à une élection anticipée.
L’économiste et ancien commissaire européen Mario Monti a été nommé mercredi par le président au poste de sénateur à vie. Les médias locaux pensent que Monti sera le meilleur choix pour remplacer Berlusconi, si les hommes politiques acceptent de former un gouvernement intérimaire d’urgence. Monti a fait ses débuts au sénat vendredi, recevant une grande salve d’applaudissements.
Le Parti démocratique, le plus grand parti d’opposition du pays, a déclaré qu’il soutiendrait l’idée d’un gouvernement technocrate. Cependant, le parti Peuple de la liberté de Berlusconi, qui occupe environ un tiers des sièges dans chaque chambre du parlement, n’a pas annoncé une position claire sur le soutien ou non à donner à Monti en tant que nouveau leader du gouvernement. Emma Marcegaglia, chef de la confédération des employeurs dans l’industrie, Confindustria, a demandé vendredi aux hommes politiques d’accepter la formation d’un gouvernement d’urgence dirigé par Monti.