Deux évènements se sont produits le même jour. En effet, le 10 Novembre, Standard & Poors annonce la perte du triple A de la France dans un communiqué qui fait immédiatement le tour de la planète. L’agence dément presque immédiatement, prétextant une « erreur », mais le mal est fait et les marchés financiers spéculent aussitôt sur la dette française. Le même jour, l'ex-président de la BERD Jacques Attali, ancien conseiller spécial d’un président de la République, annonce dans La Tribune, que la France a perdu de facto sa note triple A. Cette annonce est, bien entendu, aussitôt reprise par tous les médias. La différence entre un meurtre et un assassinat est la préméditation. On peut alors se poser la question de savoir quel crime J.Attali a commis contre la Nation en annonçant urbi et orbi que la France avait perdu « de facto » son triple A, malgré le démenti de l’agence de notation. Lorsque l’on sait que l’ingrédient principal de la bonne marche d’une économie en général et de l’économie financière en particulier est la confiance, en faisant cette déclaration J. Attali a planté un couteau dans le dos de ses concitoyens. Quelles peuvent bien être ses motivations ? S’agit-il d’un assassinat et essaie-t-il de prendre rendez-vous avec l’avenir pour pouvoir, éventuellement, se parer du titre de plus grand économiste de France ? Ou bien cherche-t-il un moyen d’occuper encore un peu plus les médias (livres, journaux, radio, télévision) ? Ou bien s’agit-il d’un meurtre et a-t-il perdu tout sens de l’intérêt général ? Dans tous les cas, il s’agit d’un jeu personnel qui fait fi de l’intérêt commun. L’avez-vous entendu donner quelques conseils sur la marche à suivre pour maîtriser la crise actuelle ? Comme aurait pu le dire Jean de La Fontaine : S’il faut déblatérer, l’Europe en conseillers foisonne. Mais s’il faut exécuter, on ne trouve plus personne !