Le triple A, si vous étiez tombé sur un article sur le sujet il y a dix-huit mois, je suis prêt à parier que vous auriez passé votre chemin. Qui se souciait de ce fameux brevet il y a peu encore, si ce n’étaient les professionnels de l’Economie. Aujourd’hui, tout le monde a le mot à la bouche, même au troquet le premier pochetron venu vous parle du triple A, aussi à l’aise que s’il commentait le résultat du match PSG/Marseille.
D’un coup d’un seul le citoyen lambda a vu son niveau de connaissances s’élever, terminées désormais les discussions triviales sur les résultats sportifs de la veille ou la bonne tenue – très discutée aux comptoirs - des nichons de Laurence Ferrari. Entre deux anisettes, on évalue les chances pour la France de conserver sa bonne note, certificat d’agrément économique, le triple A dont on peut encore se gargariser l’amour propre, pour l’instant.
Après avoir connu l’époque des sélectionneurs d’équipe de France de football poussant comme champignons en automne, accoudés aux zincs des cafés, voici maintenant venu le tour des économistes de troquets. Euro par-ci, crise grecque par-là, agences de notations, le débat va bon train et agite les neurones des uns et des autres.
Dans leur coin il en est d’autres, qui ne se contentent pas du triple A. Ils ont poussé l’exigence plus loin, foin des trois A, eux ils en sont arrivés aux 5 A ! Pas moins. Je parle bien entendu, et vous l’aviez deviné, de cette noble association qui elle aussi distribue ses notes de satisfactions, couronnant par là, les vrais professionnels, l’Association Amicale des Amateurs d’Andouillette Authentique.
Vous connaissez désormais le programme, après avoir péroré sur le triple A au comptoir de votre mastroquet favori à l’heure de l’apéro, vous pourrez ensuite passer à table pour épiloguer sur la qualité de votre andouillette/frites.