Même si je n'ai aucune envie de me mettre dans la peau d'un chasseur, si j'en étais un, ce n'est vraiment pas comme cela que je m'y prendrais pour renforcer les effectifs de la racaille des talus dont on sait, automne après après automne, qu'ils dégringolent deçà, delà, comme des feuilles mortes au vent mauvais et que ça ne nous fait pas sangloter, faut pas déconner non plus.
Car je vais te dire une chose...Garde ça pour toi...C'est un secret : les viandards morts, c'est pas comme les feuilles des narbes, ça ne repousse pas au printemps. Y'a pas de bourgeons de chasseur, y'a rien à grignoter pour les chenilles. Cannés ils sont et pour un bon bout de temps. Comme disait Woody Allen, l'éternité c'est long, surtout vers la fin.
Ce chasseur, lui, il s'y est donc mal pris. Il a écrasé son pote. Carrément. Au cours d'une sympathique sortie de tuerie, à Hénansal (Côtes-d'Armor) samedi 5 novembre, il a reculé au volant de son 4X4 (les chasseurs, ce sont de vrais écolos, ils bouffent beaucoup de barbaque et roulent en 4X4, ces deux postes, viande et bagnole, représentant au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre) et a aplati mortellement son collègue qui attendait derrière sa caisse. Bonjour l'ambiance...