Enfant solitaire, il réussit généralement bien à l'école, très bien même et a une révélation sonore quand il entend sur une radio qu'il se construit lui-même, un solo de flûte qui lui donne le goût de la musique. Il voudra entrer dans les écoles de musique mais sans succès.Il apprendra par li-même à jouer du piano (ses tuteurs refusant qu'il étudie un métier de crève-la-faim) et écrira de la musique classique toute sa vie quand même.
Il participe à l'effort de guerre de manière parfaitement dissipée. Refusant tout forme d'autorité, il est continuellement réprimandé. Entre autre parce qu'il fait fliper la casquette d'un supérieur qui l'enguirlande, une autre fois parce qu'il cire le plancher de manière démesurée afin que les gens qui y passent glissent et tombent. Il est aussi séve`rement blâmé pour "désertion" quand il étire un congé auprès de son amoureuse. Étonnament, et peut-être pour forcer une raisonnabilité, il est promu sergeant. Pendant qu'il est à Gibraltar, sa femme est violée par des déserteurs de l'armée. Pour toutes les ânneries du passé, on lui refusera un retour auprès d'elle suite au crime. Extrèmement doué pour maitriser les nouvelles langues il se rend utile en français, en allemand et en espagnol (insultant même Franco dans sa langue).
Alors qu'il enseigne maintenant au Bunei, il s'effondre en classe et le docteur lui trouve une tumeur au cerveau ne lui donnant pas plus qu'un an à vivre.
Burgess est si convaincu qu'il va mourir, lui donc la famille fût décimée si jeune, qu'il choisit de vivre à 100 milles à l'heure. Il ne lâchera plus jamais ce rhytme à partir de 1958.
Sa femme et lui deviennent un proche de William S. Burroughs qu'il fréquentent à Londres et à Tanger principalement dans des soirées très intoxiquées. Sa femme mourra d'une cirhose du foie d'ailleurs en 1968. Burgess, qui la trompait depuis 1963 avec une traductrice italienne fait un fils à cette dernière dès 1964. Il la mariera 6 mois après la mort de sa première femme. Ce fils mourra avant ses 38 ans en 2002.
Il écrit de nombreux essais et critiques, devenant un spécialiste de James Joyce, Ernest Hemingway, William Shakespeare et D.H. Lawrence. Vivant maintenant à Chiswick, tout près des studios de la BBC, il devient un régulier collaborateur de la BBC Radio 4. Il transpose aussi certaines de ses créations à la télé.
Grand linguiste, il apprend aussi le perse et certains dialectes arabes. Il traduit Cyrano De Bergerac, Oedipe Enfant-Roi et Carmen.
Il écrira encore 12 romans en 16 ans, dont un posthume en prose en 1995.
Ce grand homme meurt à l'âge de 76 ans en novembre 1993, perdant sa bataille contre le cancer.
Sur sa tombe sont inscrits simplement les mots Abba, Abba. Des mots qui sont à la fois ses initiales en effet de miroir, qui veulent dire "Père, père" en dialecte arabe, qui sont aussi les lettres symbolisant la rime des sonnets et finalement qui sont aussi le titre d'un de ses livres sur Keats publié en 1985.
Merci la vie pour ce droogie.