Ce n’est pas encore fait, même si une erreur (réelle?) de communication a fait tomber le troisième A de la Gaule sarkozienne pour un court instant cette semaine.
Mais la perte du fameux « diplôme » de très bon débiteur est inéluctable.
Et ce n’est finalement que justice pour un pays qui se contrefiche de l’équilibre budgétaire depuis plus de trente ans (tout en donnant des leçons aux autres).
Les taux d’intérêt actuel appliqués aux emprunts d’Etat français sont deux fois plus élevés que ceux appliqués à l’Allemagne. Par ailleurs, les rêves du tandem Baroin-Pécresse de voir une croissance de 1 % en 2012 sont en effet uniquement de vrais rêves. Au mieux quelques dixièmes de pour-cent, au pire, rien, voici quelle sera la croissance de ce pays donneur de leçons.
Dans ces conditions, Sarkozy aura perdu non seulement toute crédibilité au fil des années, mais va attenter à la fibre nationaliste hypertrophiée d’un peuple en déclin. A l’image de ses institutions.
Et une telle atteinte à l’ego hexagonal sera rédhibitoire et lui garantit une trajectoire personnelle vers la sortie aussi certaine que celles de Papandréou et de Berlusconi. Il pourra ainsi se consacrer à l’éducation de sa fille et laisser ceux qui en sont capables mener les destinées de son pays.