Etat chronique de poésie 1378

Publié le 12 novembre 2011 par Xavierlaine081

 

1378

Mes yeux contemplent tes branches presque nues

Tes résidus de robe recroquevillés sur tes bras gris

Et ton front qui caresse le ciel immaculé

.

Mes oreilles effleurent le silence

Juste après que se soient tus

Mésanges et pies

Moineaux et tourterelles

.

Ma peau frémit sous les doigts de l’aurore

.

Mon esprit voudrait demeurer là

Immobile et muet

Devant l’immense beauté

D’un jour à remplir

*

Tu ne sais rien de ce qui vient

A l’instant où s’ouvrent tes pupilles

.

Le noir qui les accompagne

Frémit de sommeils partagés

Tu frôles les formes diffuses

Fantômes de vies errant dans la nuit

.

Puis t’appuies sur les épaules

De frêle lumière

Tournant les pages

Du grand livre des hommes

*

L’enfant entre à petits pas

.

Ses bras te tiennent hors d’haleine

.

Une larme de joie roule

Ecrit sur la page la suite des secrets

.

Manosque, 1er octobre 2011

©CopyrightDepot.co 00045567