C’est sur nos envies refoulées et nos rêves usés que choisit de venir se reposer une petite voix, toute simplement faite. Une voix qui orchestre la musique et qui tel un oiseau en son envol arrive de par son plumage à camoufler le ciel bleu azur qui s’étend, ici représenté par la musique des sons. Voici Lana Del Rey.
Bizarrement, et c’est peut-être bien l’empreinte de Lana Del Rey, les clips-vidéos de ses deux singles s’accordent à être tous les deux dans un univers trash et rétro. Un petit quelque chose de nostalgique qui se fait ressentir tout au long de la résonnance de cette voix de plus en plus entraînantes et séductrices.
Preuve en est en la première vidéo qu’est Video Games où encore une fois, cette voix accapare notre attention. Une voix qui tantôt s’envole, se perd, se rattrape au détour de quelques refrains, et au final finit par atterrir en une somptuosité propre à l’innocence de l’artiste. La perdition d’une enfant. La nostalgie de quelques courts moments volés à la vie. Sans oublier la volée d’une âme qui se cherche et se déchire à la fois.
Pour ce qui concerne le second single, il y est une certaine similitude en l’atmosphère avec la précédente vidéo, sauf que cette fois-ci on ressent une nouvelle et fraîche réactivité. Un brin de tonicité qui se fait doubler en assurance pour être on ne peut plus lucide face à la nostalgie qui se dégage encore une fois de toute la musique. Cela serait sans oublier, la subite gaîté des instruments et des cordes vocales qui s’excitent à un moment, accélèrent le rythme et donnent l’opportunité à Lana Del Rey de nous étaler encore un tout petit plus de son talent. Une ténacité en son art qui nous dévoile sans pudeur l’artiste qu’elle est sans équivoque.
Vous l’aurez compris, Lana Del Rey n’est vraiment pas prête à laisser planer cette première impression qu’on lui colle dès le début. Elle n’a rien à avoir avec ces blondasses qu’on nous sert chaque semaine et à qui on y accole l’étiquette de jeunes espoirs. La souplesse de son talent lui a récemment donné l’opportunité de se présenter devant le public du live du Grand Journal et de gagner un plus en popularité afin de s’affirmer réellement comme cette étoile montante qu’il faut à tout prix suivre. D’ailleurs, cette petite découverte qui vous a été livrée vous imposera à coup sûr, d’aller jeter un léger coup d’oeil du côté de son album éponyme, sorti en 2009.
18 ans et encore que bachelier, Soufiane se veut être un artiste-shyzo-poète à plein-temps et à vie. Passionné de proses, de musique et de cinéma. Il est aussi blogueur.