Au Gymnase du Burier, la directrice a entendu les revendications des étudiants et a rompu le contrat avec le restaurateur mis en cause.
Dans le canard gratuit concurrent 20 minutes, Andrew Gordon, le directeur général du DSR affirme à propos des gymnasiens et par comparaison avec les étudiants des universités et les apprentis : «Ils ont un rapport différent à l’argent. Plus idéalistes, ils ont moins les pieds sur terre que les jeunes apprentis ou universitaires». Autrement dit, les gymnasiens ne connaissent rien aux réalités de la vie, ce sont de doux rêveurs complètement déconnectés du monde qui les entoure qui ont le culot de ne pas se satisfaire de ce qu’on leur sert. Qui ont l’outrecuidance de ne pas vouloir manger de la nourriture «industrielle et surgelée».
Ma maman, qui était commerçante, m’a toujours expliqué que l’on traite ses clients avec respect. Les affirmations de M. Gordon m’incitent à penser que le DSR communiquerait autrement s’il n’était pas assuré de conserver son public captif forcé de manger de la nourriture «industrielle et surgelée».
Par ailleurs, il convient de relever que le directeur général de l’entreprise de restauration sait de quoi il parle quand il parle d’idéalisme. Preuve en est les buts de la fondation DSR :
Contribuer dans les relations humaines à la promotion des principes et valeurs d’inspiration chrétienne; favoriser, en particulier par la pratique d’une saine hygiène de vie, la bonne entente entre les êtres humains et éveiller en eux la conscience de leurs devoirs individuels et sociaux, ainsi que la volonté de les pratiquer; soutenir à cet effet les oeuvres ou actions répondant à ce but, en particulier celles dont peuvent bénéficier les militaires suisses et celles émanant des fondatrices.
En matière de saine hygiène de vie et de bonne entente entre les êtres humains, il y a encore du travail.
Pour ce qui concerne le contenu des assiettes, il est probable qu’il soit plus inspiré du rata militaire que des plats de la semaine du goût.
Mais bon, je suis un idéaliste tout comme ces gymnasiens un peu trop revendicateurs qui ne veulent pas ingurgiter les bons petits plats que l’usine leur concocte.