CHIRURGIE CARDIAQUE: L’IGAS au secours de l’Hôpital Henri Mondor – IGAS

Publié le 11 novembre 2011 par Santelog @santelog

L'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), saisie par le Ministère de la santé sur la question de la restructuration de l'offre de chirurgie cardiaque en Ile-de-France, vient de rendre son rapport, au 8 novembre. Ce rapport répond au nouveau schéma régional d'organisation des soins (SROS) qui fixe un objectif régional de fermeture de 4 sites, dont un à l'AP-HP, mais ne désigne pas explicitement le centre qui sera amené à perdre son activité. Ce rapport de l'Igas défend notamment le site de Henri Mondor qui a la moindre activité et dont la fermeture avait été envisagée par le Ministère. L'Igas renvoit ainsi l'AP-HP à une réflexion globale sur son offre en cardiologie.


La restructuration envisagée implique une réduction du nombre de centres autorisés dans la région parisienne, qui passeront de 14 à 10 ou 9.L'AP-HP qui, dans le cadre de cet objectif de réduction devra procéder à la fermeture d'un de ses 4 centres.


Les objectifs du Ministère, sont ceux de la restructuration hospitalière en général, soit l'atteinte d'une taille critique permettant d'assurer une qualité de prise en charge des patients et une meilleure efficience et gestion des coûts de ces services. Le rapport mentionne également un objectif de renforcement des capacités hospitalo-universitaires pour l'enseignement et la recherche à l'AP-HP.


Aujourd'hui l'AP-HP rassemble 4 centres de chirurgie cardiaque à La Pitié-Salpêtrière, Bichat, Georges Pompidou et Henri-Mondor. Alors que le Ministre de la santé envisageait sa fermeture avant même la remise du rapport, l'IGAS objecte que cette fermeture contrarierait le développement des activités de cardiologie mais aussi de chirurgie qui constituent un pôle d'excellence. Afin de pallier à la fragilité de ce service et à sa baisse d'activité, l'Igas propose que des personnels du service de la pitié Salpétrière puissent intervenir pour venir renforcer ce pôle. Enfin, l'Igas souhaite préserver la culture d'enseignement, dispensé depuis 1975 sur la chirurgie et les techniques interventionnelles, et de recherche de ce service de Créteil.


Enfin, dit l'Igas, « si l'argument de proximité n'est pas prégnant », il n'en reste pas moins important, qu'un service de chirurgie cardiaque en Ile-de-France subsiste « hors des murs » ».


En bref, l'AP-HP doit décider dans le cadre d'une réflexion et d'une offre globales en chirurgie cardiaque et la décision ne doit pas être de circonstance. Une mission complémentaire, sur l'organisation des soins à l'AP-HP a donc été décidée par le Ministère. Ses conclusions devraient être publiées en fin d'année. Par ailleurs, l'Igas recommande de laisser à Henri Mondor le temps de consolider son activité en chirurgie cardiaque, juusqu'à septembre 2012.


Source: IGAS « Rapport sur la chirurgie cardiaque à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris »


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