Voilà, c'est novembre.
Depuis quelques jours déjà tu me diras.
Oui. Je sais que je ne mérite pas la palme de la réactivité sur ce coup là mais bon ça va c'est pas un titre que j'ambitionnais de décrocher non plus, alors ça va.
En plus sans vouloir me trouver des excuses, ça fait un moment que j'avais l'idée de publier ce billet, il me manquait juste le temps pour le rédiger mais là c'est bon, on y est.
Tu pourrais être tenté de me dire "Pas grand chose d'aussi triste que de parler du calendrier, pas vrai?" et je te répondrais sans doute "Oui, enfin, si, il y a bien la météo". Le genre de sujet qu'on aborde quand vraiment, vraiment, le reste fait défaut.
Mais là attends, reste avec moi, c'est autre chose...
Novembre c'est un mois que je n'aime pas beaucoup.
C'est le mois où tout s'en va : les journées raccourcissent sérieusement, les feuilles finissent de tomber, le moral suit en général le même mouvement...Pas franchement réjouissant.
D'ailleurs les plus habiles songwriters ne s'y sont pas trompés et je m'en vais te faire partager un peu de leur lyrisme automnal.
Bien sûr tu réaliseras que ce n'est pas parmi ce que la chanson française compte d'auteurs les plus joyeux que s'est effectué mon choix. Bon, en même temps ce n'est pas un hasard bien sûr mais il se trouve que ce sont tous des artistes que j'aime beaucoup (et le fait qu'on se retrouve sur ce dégout du 11ème mois de l'année n'est sans doute pas un hasard du tout).
J'attaque donc avec Mano Solo :
Comme c'est court, j'en profite pour glisser ici l'intégralité du texte, voilà, hop là : "Je me dois d'un poème, en cette journée de Novembre à la con (NDR : pléonasme).Je me dois d'une lutte fut-elle minuscule, je me dois d'un crachat, je me dois d'un éclat.
Je me dois d'un souffle sur ce monde entier qui se refuse à moi, je me dois ta conquête.
Ça m'aurait plu d'écrire une chanson d'amour qui ne soit pas qu'une douleur.
Ça m'aurait plu de pendre à ton cou un petit sourire de vainqueur.
Peut être que mon discours aurait changé d'odeur et les gens se seraient dit :
"Tiens , pour une fois qu'il ne chiale pas sa mère celui là !" Je me dois d'un poème, en cette journée de Novembre à la con (NDR : récidive de pléonasme). " (NDR : Amen). Voilà c'est (déjà) fini. J'adore ce texte et je suis bien contente si ce billet me permet de peut-être le faire découvrir à quelques uns qui passent par ici. On passe ensuite à Benjamin Biolay qui illustre un de mes cauchemars les plus effrayants avec "Novembre toute l'année". Bien sûr c'est imagé, tu penses. "La vie en demi-teinte, la lumière absinthe" (NDR : n'y a t'il pas toute l'essence de ce mois dans ces quelques mots là? : génie) Benjamin Biolay - Novembre toute l'année par Goonie75
Et puis bien évidemment comment imaginer que je ne place pas ici un texte d'Alex Beaupain? "Le vent s'est levé et soudain, l'automne a salué ma défaite (...) je m'étais juré de tenir mais ta bague vidée de son ambre, mais novembre..." Pour finir un texte en anglais parce que même si je suis une quiche in english je comprends quand même souvent ce qui se raconte dans les chansons (ouf!) et je conclus donc sur le mythique (si, j'insiste) "November Rain" des Gun's and Roses.