Le documentariste est allé retrouver les membres du commando des Brigades rouges (BR) qui ont enlevé le 16 mars 1978 Aldo Moro alors chef de la Démocratie Chrétienne (DC), parti au pouvoir depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Pendant une première partie intitulée "Le vote ne paie pas, prenons le fusil!" les membres du commando expliquent comment sont apparues les Brigate Rosse qui étaient contre les syndicats ouvriers qui étaient trop ouvertement réformistes et favorables au système capitaliste. Les membres du commando expliquent l'entrée en clandestinité et la lutte armée ainsi que le début des actions radicales comme l'enlèvement d'un juge d'extrème droite à Gênes. Relâché quelques heures plus tard. Mais ce qui les fera connaître et ce qui tuera le mouvement c'est l'enlèvement du chef de la DC expliqué dans la seconde partie du film intitulée: "Ma révolution n'est pas un dîner mondain".
Les terroristes à l'intersection de deux rues de Rome, abattent les 5 gardes du corps de l'homme d'Etat et l'enlèvent; Ils le séquestrent durant 55 jours durant lesquels des tractations vaines avec le gouvernement, la DC et la famille d'Aldo Moro. Le pape Paul VI lui-même fit une intervention en faveur d'une libération sans condition du chef de la DC. Pendant ce temps dans l'appartement de Rome où Aldo Moro est sequestré un procès est instruit par les Brigades Rouges qui finissent par le condamner à mort. Mais cette condamnation était plus symbolique qu'elle ne se voulait réelle. Mais face au refus de l'Etat et de la DC de toute négociation (un échange de prisonniers politiques des BR, contre Aldo Moro vivant), les hommes du commando finissent acculés. Dernier acte avant l'assassinat d'Aldo Moro le chef du commando téléphone directement à la femme d'Aldo Moro lui expliquant qu'il est dans une impasseet qu'il le regrette et qu'il veut négocier. Mais aucune réponse ne venant, le commando dépose le corps sans vie dans le coffre d'une voiture trouvée à mi-chemin du parlement et du siège du parti DC. Tous les membres finiront arrétés et condamnés à de grosses peines de prison. certains sont encore en liberté surveillée comme Mario Moretti le chef du commando. c'est lui qui eut des tête-à-tête avec Aldo Moro dans sa minuscule chambre et qui au nom du peuple fit le procès d'Aldo Moro. C'est lui encore qui appela la famille désespéré de voir qu'il allait devoir abattre son prisonnier et conscient qu'il était acculé dans une impasse politique.
Je regrette que ce ne soit pas Mario Moretti qui prenne plus la parole pour expliquer les 55 jours vécus avec Aldo Moro mais ses camarades de combat. En effet nous n'avons pas d'explication sur ce qui s'est dit durant ce simulacre de procès entre les deux hommes. Ni quels furent les chefs d'accusation et les débats intellectuels entre les deux hommes. Cependant c'est un très bon documentaire sur ces années 1970 dits"de plomb" qui secouèrent l'Italie.