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Le dogme: comprendre une vérité à la formulation porteuse

Publié le 11 novembre 2011 par Jbcondat
Qu’est-ce qu’un dogme ?
Le mot vient du verbe grec dokein, qui signifie « avoir une opinion, penser, croire ». La Commission théologique internationale (1990) le définit comme « une doctrine dans laquelle l’Église propose de façon définitive une vérité révélée ». À la suite de la révélation contenue dans l’Ancien Testament, les chrétiens croient que, en Jésus, Dieu lui-même s’est fait connaître aux hommes ; c’est de cette connaissance que le « dépôt de la foi », confié à l’Église, rend compte.
Les dogmes peuvent donc être compris comme l’expression de la vérité éternelle de Dieu dans le langage temporel des hommes. Des « lumières sur le chemin de notre foi, qui l’éclairent et le rendent sûr », selon la formule du Catéchisme de l’Église catholique (n° 89).
Quand sont-ils apparus ?
Le mot a été utilisé dès l’Antiquité dans le domaine juridique, au sens d’arrêté ou de loi, et en philosophie. Il a mis longtemps à s’imposer dans l’Église. Au Moyen Âge, c’est plutôt sous l’appellation d’« articles de foi » que l’on discute de la doctrine obligatoire de l’Église et de la manière dont celle-ci a été établie. C’est véritablement avec la Réforme, puis les Lumières, que le mot « dogme » apparaît sous le sens actuel de « formulation doctrinale ».
Qui formule les dogmes ?
Au sens strict, le dogme est une affirmation promulguée solennellement par un concile œcuménique ou par le pape usant explicitement de son infaillibilité (canon 749 du Code de droit canonique) : c’est ce que l’on appelle le « Magistère extraordinaire ».
Le dogme de l’infaillibilité pontificale, par exemple, a été défini en 1870 au cours d’un concile (Vatican I) réunissant l’ensemble des évêques, et ceux de l’Immaculée Conception (1854, Pie IX) ou de l’Assomption de la Vierge (1950, Pie XII).
Peut-on interpréter un dogme ?
Parce qu’il engage l’infaillibilité du pape ou de l’Église tout entière dans leur mission de transmettre la Révélation, le dogme ne peut être remis en question. Il est définitif.
Désormais, la révélation divine est moins considérée comme une suite d’énoncés que comme une révélation par Dieu lui-même de ce qu’il est. » Aucun nouveau dogme n’a d’ailleurs été défini à Vatican II ni depuis.

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