La Grèce, l'Europe, Euro, Monnaie unique et monnaie commune

Publié le 11 novembre 2011 par Cajj

(Prise de position)


Je soutiens la décision du Premier Ministre Grec de consulter son peuple pour autant qu'il prenne les dispositions nécessaire à une vote serein. Je pense ici à la programmation des élections générales quel que soi les résultats du référendum. C'est au peuple grec, en dernier ressort, de choisir son destin.
Il est invraisemblable que l'on ait donné l'ordre aux banques de s'asseoir sur leurs prêts à la Grèce. Et pourquoi pas sur les miens ! Que les Etats garantissent les prêts au nom de la sécurité financière du monde et des peuples, c'est une bonne chose, mais aux Grecs de payer ce qu'ils doivent. Il est concevable de ne pas faire payer les intérêts, il est concevable d'allonger les annuités. Il n'est pas concevable de faire un cadeau à un peuple dont tous les témoins vantent le don pour l'économie au noir. Non les Grecs ne sont que des victimes d'une administration impécunieuse. Oui les Portugais, les Espagnols, les Irlandais sont des peuples qui assument leur responsabilité dans la dignité. Je refuse la sensiblerie qui guide les politiques médiatico-sociales d'aujourd'hui : confondre ceux qui sont en difficulté avec ceux qui pleurent ou défilent à la télévision.  
Grâce au référendum ou le peuple grec assumera le remboursement de la dette, ou le peuple grec partira avec sa dette bancaire et sa monnaie nationale.
Je défends depuis des années dans ce blog, en me faisant l'écho d'Allais ou de Todd, je me fais l'écho d'une logique à organiser les zones économiques, un libre-échange avec des pays comparables. Cette position est la seule qui vaille. Oui à l'intégration de tous dans l'Europe mais le niveau d'intégration doit correspondre à chacun.
Enfin, on a abandonné sur l'autel médiatique, l'idée lumineuse d'un Euro, monnaie commune. Et oui. Il est trop difficile d'expliquer la différence entre monnaie unique et monnaie commune. De la même façon qu'on peut acheter dans le monde entier en payant avec des dollars, il fallait que les pays européens adoptent une nouvelle monnaie l'euro sans supprimer leur monnaie nationale ; on aurait mis ainsi de la souplesse dans les rouages ; la Grèce n'aurait été condamnée à suivre le rythme de l'Allemagne ; elle aurait pu néanmoins payer ses achats en euro.  
L'Europe, l'Europe, l'Europe. Il faudra bien un jour reconnaître que l'Europe n'est pas la terre de croissance et de prospérité promise. Il faudra bien un jour la remettre à sa place : l'Europe est un moyen avant d'être une finalité.
cajj