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Je glissais
Noctambule
En d’étranges pays
.
D’étoiles en étoiles
Bondissaient
Au gué de ruisseaux lactés
Délicates attentions
Posées aux nuits
De longues attentes
*
Je t’apercevais parfois
Ombre solitaire
Larmes aux yeux
Emue en diable
.
Tes yeux fuyaient mon regard
Craignant d’y lire toute souffrances bues
.
Ta peau frémissait
Au moindre de mes mouvements
.
Une goutte de rosée
Perlait de tes paupières baissées
*
Vois
.
Les nuits sont propices aux soupirs
Parfois aux sourires
Lorsque d'esprit à esprit
Elles s'éclairent d'une beauté d'étoile
.
L'amour en est une
Solitaire
Qui veille sur nos têtes
*
Alors, j’ai bu à tes lèvres
Tout le désespoir d’un monde
Qui a jeté aux orties
Bonté et patience
*
Me voilà devant la porte entrouverte
Mes doigts cherchent encore une trace de vie
Aux murs de peaux
Douloureux et fissurés
.
D’autres ouvrent et tranchent au vif
Prétendant qu’au mal doit répondre son pareil
.
Je grince en dedans
A cette seule idée
*
Car
.
Rien ne peut s'oublier
Tout reste ouvert aux ardentes lueurs
.
Si long est le voyage
*
Rien ne peut s’oublier
Ce qui est semé toujours germe
Nous laissant béants devant nos plaies
.
Manosque, 30 septembre 2011
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