Tony Vairelles avait un coup de fil à passer pendant sa garde à vue. Il a (presque) appelé Le Vestiaire.
Tony, que s’est-il passé devant la discothèque les Quatre As ?
J’arrivais pas à dormir cette nuit-là, les poules faisaient trop de bruit dans le salon. J’ai eu un petit creux et comme le frigo est vide depuis que j’ai coulé Gueugnon, on a décidé avec mon frère Fab d’aller chasser quelques pigeons à la carabine à plomb. Et là, pas de chance, j’ai tiré à côté. Comme pendant toute ma carrière.
Qu’avez-vous fait des armes ?
Elles sont dans la caravane de mon pote Manu. C’est celles qu’il utilise sur son stand de tir aux ballons.
Vous avez été mis en examen et incarcéré pour tentative d’assassinat. Comment vivez-vous cette épreuve ?
On a brisé ma carrière en plein viol, juste au moment où j’allais à nouveau goûter au très haut niveau en D3 belge. Et puis on m’a obligé à retirer mes bagues en or et mes santiags au poste de police. C’est inhumain, je vais saisir la cour d’appel des doigts de l’homme et prévenir mes cinquante-quatre cousins pour qu’ils leur refassent la gueule à coups de chaînes pour chiens.
Comment se passe votre séjour à la prison de Metz-Queuleu ?
On fait effectivement souvent la Queuleuleu sous la douche, comme avec Fred (Déhu) à Lens quand je laissais tomber mon Tahiti coco. Mais le pire, c’est qu’on a même pas de sèche-cheveux et ça recommence à friser derrière.
Vous estimez-vous un peu pris au piège de la grande solidarité des familles gitanes ?
Non merci, je ne fume pas de cigarettes.
Pourquoi avoir essayé de rebondir à tout prix dans des petits clubs pendant votre déclin sportif plutôt que d’envisager une reconversion dans un autre domaine ?
Qu’est-ce que vous vouliez que je fasse d’autre ? A part tresser des paniers, jouer de l’accordéon et changer les plaques d’immatriculation des BMW, je n’ai jamais eu aucun talent.
Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain