Le Président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a appelé à prendre en considération les dangers d’une Europe à deux vitesses lors d’un discours prononcé hier à Berlin. En effet, mardi 8 novembre, Nicolas Sarkozy avait évoqué à Strasbourg devant un parterre d’étudiants, l’existence d’un cœur dynamique au sein de l’Union européenne, constitué par les pays de l’eurozone. Ces pays seraient le fer de lance d’une fédéralisation accrue de l’Union européenne. Outre-Rhin, le Ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a également évoqué une Europe à deux ou à plusieurs vitesses face à la question de la réforme des traités, notamment sur l’euro. Ces discours font écho à la réunion des ministres des finances hors de la zone euro, lundi 7 novembre. Lors de cette réunion, la question a été posée d’obliger les pays entrant dans l’Union européenne à adopter l’euro. Cependant, la Grande-Bretagne et le Danemark s’y opposent. La proposition a été pourtant reprise par M. Barroso lors de son discours à Berlin. Selon celui-ci, l’euro doit être un facteur d’intégration et de convergence, et non un facteur de déséquilibre de pouvoir ou de prérogatives.