Lost in socialism

Publié le 10 novembre 2011 par Etsinonrien

Photo : Véronique Guillien/Picturetank

L'article de Télérama intitulé La guerre des gauches m'a plongée dans des questionnements intrinsèques sur mon engagement moral en politique. J'ai essayé de remonter aussi loin que possible dans mon histoire et j'ai réalisé que je suis une socialiste dans l'âme depuis plus de 25 ans. Dès l'âge de 8 ans, je me suis mise à vouer un culte à feu Mitterrand. Je me tenais au courant de la politique en regardant le Bebête show et, plus tard, les Guignols. J'ai été élevée aux émissions de télé telles 7/7 ou L'heure de  vérité comme on élève un épagneul au Frolic. Sauf que pour moi, le socialisme, c'était la gauche prolo, pas la gauche bobo. D'ailleurs, je ne connaissais pas la bobo-attitude, fille de deux parents ouvriers et immigrés de surcroit, la culture bobo n'a jamais franchi le pas de la porte de notre HLM.
Depuis 2002, quand j’évoque le parti socialiste, il me reste souvent un goût amer dans la bouche. Les dernières primaires m'ont fait prendre conscience de l'ampleur du désastre au sein de ce parti. Pour faire simple, je n'y crois plus, je vais de désillusion en désillusion. Le parti socialiste s'est boboïsé à mort et ne correspond plus à mes attentes. Et je crois, en fait, que l'affaire DSK a fini par me donner clairement la nausée.
Me voilà perdue dans les méandres de la gauche, j'observe tous les partis mais je n'arrive pas à savoir où poser mes valises. Bon, j'ai déjà éliminé l'option "un peu plus à droite", simplement inenvisageable.  Alors quoi? Qui? Poutoux?  Arthaud? Buffet? Méluch'? Ils ne pourraient pas accorder  leurs violons et nous concocter un programme plus nuancé, entre le rouge vif et le rose pâle? Histoire de concurrencer un peu plus sérieusement François Hollande, lequel ne se sent plus pisser depuis qu'il est le candidat officiel et qui avait adopté la même gestuelle que Sarko dès le soir de sa victoire.
Je fais quoi, moi, pour 2012, hein? Je vote pour qui? C'est une véritable torture, je refuse de renoncer à mon droit de vote simplement parce qu'aucun ne me convainc. Et j'y pense dès maintenant, c'est dire si cette histoire me stresse!
Ou alors je monte mon parti. Tu votes pour moi?