Comme j’aime le répéter, Uncharted 2 : Among Thieves est un de mes jeux préféré sur Playstation 3. Pour moi, il justifie à lui seul l’achat de la console. C’est donc sans grande surprise que j’attendais la suite des aventures de Nathan Drake avec une énorme impatience, d’autant que les différentes vidéos me faisaient vraiment saliver. Et voilà, la semaine dernière, le saint Graal était entre mes mains et pour ne rien vous cacher, je l’ai déjà retourné dans tous les sens (si je puis dire). C’est donc avec une immense fierté que je vous propose aujourd’hui mon test d’Uncharted 3 : L’illusion de Drake.
Apres avoir découvert l’El Dorado et Shambalah, Nathan Drake décident de partie sur les traces de son ancêtre, Sir Francis Drake en compagnie de son ami et mentor Victor Sullivan. Ce périple, qui lui fera traverser La France, le Yémen et bien d’autres contrées, le mènera sur la route du légendaire Lawrence D’Arabie.
Le synopsis que je viens de citer est volontairement court et vague afin de ne pas trop dévoiler le scénario qui, sans être exceptionnel, est vraiment bien ficelé. Il est d’ailleurs digne des plus grand film d’aventure, comme par exemple la saga Indiana Jones à laquelle le titre rend généreusement hommage. Cependant, ce qui est vraiment intéressant dans la trame, c’est la relation entre le héros et son mentor. Une séquence nous permet d’ailleurs de découvrir d’une bien belle manière leur première rencontre. Pour les fans de la série, c’est véritablement énorme. Une autre chose qui est bluffante dans Uncharted 3, c’est le jeu des acteurs. Etrange me direz vous puisque c’est un jeu vidéo. Eh bien oui, mais non, car le titre se rapproche énormément d’un film avec toutes les émotions que cela importe. Il est difficile de ne pas arriver a s’immerger dans cette histoire puisque les personnages sont tous profonds et attachants. Apres, il est vrai que si les mimiques de chaque personnage sont aussi bien retranscrites, c’est avant tout grâce à la réalisation. Mais je tenais à souligner qu’on sent que chaque acteur commence à bien connaitre son personnage et ca fait vraiment plaisir à voir.
Vu que j’ai fait preuve de ma subtilité légendaire en matière de transition, vous aurez aisément compris que j’allais maintenant vous parler de la réalisation du soft. Et pour la décrire, un seul mot me vient a l’esprit : Fabuleuse !! Pour commencer, les visages des personnages sont absolument superbes. On distingue chaque trait et chaque imperfection qui caractérisent les protagonistes. Par exemple, on peut remarquer que Drake a des pates d’oies au coin des yeux à cause de son vieillissement. Et le plus fort, c’est que ce n’est pas visible uniquement durant les cinématiques, car si vous arrivez à tourner la caméra comme il faut pendant que vous contrôlez le héros, vous pourrez noter la même chose. Ensuite, les animations sont également très bien fichues. Comme je le disais plus haut, les émotions sont parfaitement jouées et les expressions faciales y sont pour beaucoup. Mais ce n’est pas tout car les animations corporelles sont très réussies également. Rien que la façon de marcher de Drake ou sa façon de s’appuyer contre un mur lorsqu’il est proche donne une impression de réalisme vraiment saisissante. De plus, la palette de mouvement du héros a été nettement étoffée par rapport au second épisode, surtout durant les phases de combat au corps a corps. Enfin, le dernier point que je vais aborder concernant la réalisation, c’est bien évidemment la beauté des décors. Ces derniers sont, à l’image de ceux de son ainé, incroyablement fins, détaillés et inspirés. Les nouveaux lieux visités ont permit au développeurs de se surpasser. Par exemple, la texture du sable du désert est vraiment exceptionnelle. Bref, vous l’aurez compris, la réalisation m’a absolument scotché. Le seul petit défaut que j’ai pu noter c’est que parfois, les ombres peuvent être un peu pixélisées en gros plan, mais il faut vraiment être pointilleux pour le remarquer.
Un des points les plus impressionnant de Uncharted 3 est sans l’ombre d’un doute sa mise en scène. Déjà, de ce coté la, le second épisode allait très loin. Tout le monde se souvient de la fameuse scène du train qui faisait office d’ouverture. Cette fois, la malchance légendaire de Drake l’amènera dans un château en flamme, dans un bateau entrain de couler ou encore dans un avion qui se détériore en plein vol. Autant dire que le voyage ne sera pas de tout repos. Ca pète, ça explose, ca s’effondre et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on en prend plein les yeux. De plus, certaines scènes ajoutent une dimension cinématographique plutôt réussie. Je parle bien évidemment de la scène dans laquelle notre héros ère dans le désert. La caméra y montre sous plusieurs angles sa souffrance et sa solitude et l’effet est vraiment ahurissant. Enfin, les combats à main nue amènent parfois des mouvements de caméra bien pensés comme des gros plans lors des finish par exemple. Cet aspect permet encore une fois d’accentuer l’impression de jouer un film, ce qui accroit encore plus l’immersion dans l’histoire.
En ce qui concerne la bande son, une fois encore, Uncharted 3 : L’illusion de Drake fait des merveilles. Le compositeur Greg Edmonson qui a déjà signé la BO des deux premiers épisodes nous montre ici l’ampleur de son talent. Les thèmes épiques de combats nous plongent vraiment au coeur de l’action et des sonorités plus orientales accompagnent les phases dans le désert. Les doublages français sont eux aussi très bons. D’ailleurs, on a eu de la chance car le doubleur des deux premiers opus a bien faillit ne pas être de la partie. Mais heureusement, il est toujours là. Mais étant donné qu’on a le choix, je vous conseille de parcourir le titre en anglais ne serait-ce que pour la synchronisation labiale exemplaire.
Maintenant, je vais enfin pouvoir vous parler du gameplay. Uncharted 3 : L’illusion de Drake reprends les principes de son ainé et se présente donc comme un jeu d’action/aventure qui se joue a la troisième personne. Le jeu mêle donc des phases de tir, des énigmes, de la plate-forme et du combat au corps a corps. C’est d’ailleurs sur ce dernier point que le titre a le plus évolué. Les affrontements ressemblent donc un peu plus à ceux des deux derniers jeux Batman avec une touche pour donner des coups, une touche pour l’esquive et une touche pour éloigner les adversaires. Ensuite il suffit d’appuyer sur la bonne touche au bon moment. Ce système permet donc de dynamiser le corps a corps tout en me rendant plus cinématographique. Bien entendu, cela n’est valable que dans les affrontements direct et scriptés. Si vous choisissez une approche furtive lors des phases de gunfight, vous assommerez votre cible d’une simple pression de la touche carré. D’ailleurs, l’idée de proposer deux solutions (bourrine et furtive) pour aller d’un point A à un point B peut paraitre anodine mais c’est une belle évolution dans l’histoire la série. Le reste du gameplay ne diffère pas vraiment d’Among Thieves mais j’ai trouvé que les actions s’enchainaient ici avec plus de fluidité et de variété. Par exemple, il est assez fréquent d’enchainer une phase de combat ou d’infiltration puis une phase de plate-forme et enfin une énigme. Or, dans le précédent opus les énigmes se faisait plutôt rare et on avait souvent la nette impression d’enchainer les combat pendant plusieurs heures. La jouabilité sans avoir subit des changements majeurs, s’est donc bien affiné et c’est une très bonne chose.
Bien évidemment, le mode multi-joueurs compétitif initié dans le second épisode fait son retour dans une version nettement améliorée. Avant même de se lancer dans une partie, chaque participant pourra choisir son avatar et lui modifier ses vêtements ou lui ajouter des accessoires comme des lunettes, un chapeau ou autre. Il est également possible de se créer un emblème et choisir une petite humiliation qui fera rager vos adversaires. Ensuite, on choisi ses armes et capacités qu’il faudra débloquer puis acheter, et c’est parti. Une bonne dizaine de mode de jeux sont disponibles allant de match à mort simple à la chasse au trésor. Celui que je préfère à titre personnel, c’est le bon vieux match à mort par équipe. Au niveau du gameplay, le multi se rapproche fortement du solo. Du moins, pendant les phases de tir et de plate-forme, car les phases de corps à corps ont été simplifiée pour éviter les duels trop longs. Mais ce qui est le plus intéressant dans le mode multi-joueurs compétitif, c’est que pas mal de cartes accueillent des petits évènements qui viennent corser un peu les parties. Par exemple, une tempête de sable viendra s’abattre dans les ruines ou le feu viendra se déclencher dans le château français. Voila une bonne idée de la part des développeurs qui permet de mettre en scène un peu plus efficacement les parties. A côté du mode compétitif, Uncharted 3 : L’illusion de Drake nous offre également un mode multi-joueurs en ligne et pour la première fois en écran splitté. Ce mode vous permet de jouer des missions scénarisée qui peuvent mettre en scène jusqu’à quatre héros différents. Celles-ci permettent de prolonger d’une bien belle manière l’aventure en solo sachant qu’en plus, certaines missions font de jolis clins d’oeil aux précédents volets.
Pour terminer Uncharted 3, il faudra compter une petite dizaine d’heures sans se presser. Et vu l’aspect épique de l’aventure, il ne sera pas bien difficile d’être tenté d’y revenir. A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai déjà bouclé le jeu à deux reprises dont une fois en difficulté extrême. D’ailleurs, la difficulté est surement l’aspect du titre qui est le moins maitrisé. Certains passages sont étrangement corsés et ce, même en normal alors que tout le reste du titre se parcours aisément. Autant vous dire qu’en extrême, ça n’a pas été de tout repos. Malgré tout, le titre reste quand même globalement accessible et surtout, il est suffisamment intéressant pour qu’on veuille s’accrocher.
Conclusion : 19/20
Uncharted 3 : L’illusion de Drake est donc pour moi un véritable bijou. C’est le meilleur jeu auquel j’ai joué cette année et c’est aussi le seul à pouvoir soutenir la comparaison avec son illustre ainé sur le terrain du jeu d’action. Je ne lui met pas 20/20 car la perfection n’existe pas, mais pour moi (et ça n’engage que moi) il s’en approche fortement. Maintenant, deux questions se posent : Est-il meilleur qu’Among Thieves ? Non pas forcément. Est-ce que j’ai quand même préféré le troisième épisode ? Eh bien oui et je ne pensais pas que ce serait possible. En tout cas, si vous possédez une PS3, c’est LE jeu à acheter cette année.