Injuste, ces mesures le sont. Alors qu’à aucun moment, le gouvernement ne songe à remettre en cause les cadeaux fiscaux accordés aux plus riches, aux grandes entreprises, et les niches fiscales les plus importantes.
La TVA n’est pas épargnée, cette taxe injuste mettant tous les contribuables à contribution selon la même proportion, quelque soit leur revenu, touchant en plus directement les consommateurs. La création d’un taux intermédiaire de TVA n’est qu’une hausse déguisée de la taxe sur la valeur ajoutée. Ce nouveau taux permettra de taxer plus fortement un grand nombre de produits de consommation courante, attaquant alors directement le pouvoir d’achat des ménages. Autre mesure injuste, la non-indexation des tranches d’impôts sur le revenu avec l’inflation signifierait à l’avenir leur gel et l’imposition d’autant plus forte et injuste des revenus moyens. Enfin, la désindexation prévue des prestations familiales sur l’inflation reste du même acabit, bloquant ainsi leur augmentation proportionnelle au coût réel de la vie.
Au-delà des injustices caractérisées ressortant des cibles choisies par les mesures gouvernementales, ce plan est également incohérent. Alors que l’on cible les classes pauvres et moyennes par de nouvelles taxes, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires instaurée en 2007 et n’entraînant que l’exploitation des travailleurs sans augmentation de leurs revenus, n’est apparemment toujours pas à l’ordre du jour. Enfin, le gouvernement n’étant plus à une incohérence près, il tente aujourd’hui de revenir subtilement sur l’une de ses mesures phares, alors inutile : la baisse de la TVA sur la restauration. Refusant d’admettre d’inefficacité profonde de cette mesure avant-tout médiatique, le gouvernement tente aujourd’hui d’augmenter discrètement son taux par l’instauration d’un taux spécial intermédiaire de 7%.
Le nouveau plan d’austérité du gouvernement, par ses nouvelles taxes et son gel des barèmes d’imposition sur le revenu, touche encore une fois les plus pauvres en préservant les ménages les plus riches. Une véritable révolution fiscale doit se mettre en marche, portée par François Hollande, remettant à plat l’impôt sur le revenu pour le rendre véritablement progressif, en assumant enfin de taxer le patrimoine au même titre que le travail, en réformant enfin l’impôt sur les sociétés.
Les Jeunes Socialistes rappellent que le déficit record de 17 milliards d’euros annoncé par Nicolas Sarkozy à l’horizon 2017 n’est pas tant dû à une augmentation des dépenses publiques qu’à une absence cruelle de recettes de l’Etat. Relancer la croissance est un préalable indispensable à la réduction de ce déficit abyssal. Les Jeunes Socialistes rappellent qu’ils portent la relance de la consommation par la planification écologique de l’économie et l’augmentation des salaires.
MJS