Alors que notre gouvernement bien àdroitiste préfère se consacrer quasi exclusivement et de manière aveugle (et aveuglée par des médias sans distance) à la satisfaction des agences de notation, nous apprenons que les prix ont augmenté cette année de 2,3 %, ce qui intéressera bien davantage le commun des mortels (en mettant un chiffre précis sur ce qu’ils ressentaient déjà), que de connaître le nom du futur premier ministre grec ou italien.
Après l’annonce désastreuse pour les catégories les plus modestes de l’augmentation de la TVA de 5,5 à 7 % , ce dont les richards se foutent comme de la couleur de leurs chaussettes (et peut-être même davantage), voilà qui tombe bien mal car ce sont les plus démunis qui vont encore trinquer, et donc moins consommmer. Et ils sont bien plus nombreux, de plus en plus…
Pour seuls exemples, ce sont eux qui vont ainsi se retrouver confrontés dans les mois qui viennent à une augmentation des prix de cantine scolaire pour leurs enfants (alors que dans certains quartiers populaires 90 % des enfants ne paient déjà plus), ainsi que les salariés les plus modestes qui ont la chance de bénéficier d’un restaurant d’entreprise, qui vont eux aussi payer la note de l’incurie des dirigeants et des banquiers.
Les économistes ont de quoi être atterrés, face à une telle politique d’austérité, car ça va être coton pour relancer la croissance, créer des emplois (qu’on attend désespérément depuis plus de vingt ans que les pouvoirs publics ne sont pas foutu d’enrayer le chômage qui prend aujourd’hui des proportions inquiétantes), et remonter le moral des français dont on nous dit qu’il est anxiogène… Quoi de plus normal ?
Nous autres, les d’en bas, assistons chaque jour à une pression financière de plus en plus écrasante, tout en voyant des gens en haut lieu se gaver sans morale, et des banques qui ont pourtant gravement failli être l’objet de toutes les attentions des gouvernements du monde entier… sans que les coupables ne soient jamais jugés. Inadmissible et incompréhensible.
Naît alors au fond des gens (dont certains n’ont pas forcément de surcroît les instruments un nécessaires à la compréhension d’un monde de plus en plus complexe) un sentiment de colère contenue face à tant d’ injustices, qui n’ont jamais été si flagrantes et humiliantes, et qui vont devoir un jour se payer au prix fort.
Ajoutons pour clore le chapitre du jour sur la dureté de la vie des d’en bas, que le prix des denrées de première nécessité augmente avec une telle exagération, comme celui de l’énergie cette année (+11,2 %), au point que se chauffer puisse devenir un luxe, que l’on regarde avec un certain ahurissement un premier ministre bien français nous dire qu’il faut encore se serrer la ceinture et partager des efforts… qui ne le sont manifestement pas.
Ce gouvernement tellement inconscient et décalé des préoccupations populaires quotidiennes risque bien de se retrouver un beau jour avec un brasier social sans aucune mesure avec les manifestations de la réforme des retraites, s’il continue ainsi… Car ce ne seront plus de vieux gauchistes attardés, qui bougeront, mais des gens qui ont faim, bien plus dangereux pour leurs mollets…
Espérons que ces gens là courent vite.