Alors qu’il y a peu un squat abritant des roms a pris feu sans que l’on sache pourquoi, et qu’un homme y périsse, sans qu’on en fasse un tel raffut ni autant de publicité que pour l’incendie de Charlie-Hebdo, voilà que la droite continue de faire obstruction à la loi sur les aires de stationnement pour les gens du voyage… dont on rappelle que ce n’est pas de l’ordre du projet, mais de l’obligation légale. La volonté d’exclusion et la précarité permanente dans laquelle ces populations sont tenues me scandalise d’autant plus qu’elle tend à être érigée en dogme, avec la bénédiction des bien-pensants et de certains riverains qui ne veulent surtout pas être dérangés dans leur petit confort bourgeois… Que d’autres en crèvent, ils s’en foutent. Moi pas.
Aussi, c’est avec plaisir que je publie ce communiqué de Ian Brossat, paru aujourd’hui dans l’Humanité, à propos de l’attitude relevant certes de la tartuferie, mais aux conséquences ô combien criminelles, du groupe UMP de la ville de Paris.
La droite parisienne veut chasser les gens du voyage (Ian Brossat – PCF/PG)
Au prochain Conseil de Paris, le groupe UMP présente un vœu qui demande qu’au « nom de la biodiversité, le projet des aires des gens du voyage ne soit pas réalisé dans le bois de Vincennes ».
On sait que la droite cultive les amalgames et ne rechigne à aucune discrimination dès qu’il s’agit des gens du voyage. Tous les moyens sont bons. Aujourd’hui, elle ne connaît plus de limites – ni à l’indécence, ni au ridicule.
Dans une caricature de posture écologique, elle invente la discrimination verte après le capitalisme vert. Sous ses nouveaux vêtements, la même petite musique de la haine, de la méfiance, de l’intolérance. Comme toujours.
Communiqué de Ian Brossat
Président du groupe PCF-PG au Conseil de Paris