1) Green Mountain Coffee Roasters Inc (GMCR-Q) en manque de caféine…
L’entreprise derrière les systèmes Keurig et ses bien connus K-Cup et qui offre plus de 200 variétés de café voit son titre boursier se faire corriger sévèrement ce matin. À l’heure de rédiger ces lignes, le titre perd 23,62 $US, ou 35,2%, à 43,40 $US, suite à la divulgation de résultats décevants au quatrième trimestre. Les revenus s’avèrent pourtant en hausse de 91%, mais manquent néanmoins la cible des analystes. Bien logiquement, un titre qui se transige à 65 fois les bénéfices passées et à 25 fois les bénéfices futurs est un candidat idéal pour subir une telle débarque. Lorsque la croissance de l’entreprise s’amenuise et que les attentes du marché s’avèrent difficiles à rencontrer, la moindre défaillance de la performance financière trimestrielle se répercute dans le portefeuille de l’actionnaire. Un placement pour les amateurs de sensations fortes, le titre ayant touché un creux de 29,55 $US et un haut de 115,98 $US dans la dernière année.
2) Groupon (GRPN-Q), le piège de l’IPO trop bien orchestrée
À sa première journée de négociation vendredi dernier, le titre boursier de Groupon (GRPN-Q) a explosé de 55%, passant d’un prix d’introduction de 20 $US à un prix d’ouverture d’environ 31 $US, défiant ainsi toute logique d’investissement et démontrant les principes pernicieux de l’offre et de la demande. Le titre du leader des achats groupés se transige désormais vers les 24 $US, en route vers son bas annuel de 22,76 $US. Les investisseurs ayant mis la main sur quelques actions dès la première journée de négociation se retrouvent d’ores et déjà avec une position de portefeuille teintée de rouge vif. Mais peu importe: les milliardaires sont désormais légion chez Groupon.
3) Un titre défensif qui n’a rien de bien sécuritaire: Computer Science Corp (CSC-N)
L’entreprise a dévoilé hier matin des résultats financiers qui frôlent la catastrophe, plongeant le titre boursier en baisse de 15,35%, à 27,91 $US. Cette entreprise spécialisée dans les technologies de l’information a dévoilé une perte par action de 18,56 $US pour le second trimestre 2012, en raison de charges financières non-récurrentes reliées à la dépréciation d’actifs, aux règlements de plaintes relatives à l’exécution de certains mandats et à l’acquisition de l’entreprise logicielle iSoft. D’après l’analyste Swami Shanmugasundaram, de Morningstar, «la société est bien positionnée pour naviguer dans un environnement économique incertain, en raison d’une marque de commerce forte, d’une clientèle établie de longue date et de contrats provenant de l’entreprise privée et de divers gouvernements». Ne reste qu’à savoir si les actionnaires sont du même avis, le titre boursier se transigeant à près de 50% de rabais sur son haut annuel de 56,61 $US atteint le 8 février dernier.
Décidément, la sélection de titres individuels, dans le contexte actuel, ce n’est pas une sinécure. Le petit investisseur aurait intérêt à se rappeler que d’autres produits financiers existent pour investir sur les marchés boursiers, sans s’exposer inutilement à une poignée de titres et sans avoir la fastidieuse tâche de faire les lourdes recherches associées à l’investissement dans une entreprise en particulier. D’excellentes compagnies de fonds communs donnent accès à des gestionnaires chevronnés, alors que certains fonds négociés en Bourse permettent l’investissement indiciel, à coût raisonnable.
DOMINIQUE LAMY
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