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Test de Pro Evolution Soccer 2012

Publié le 10 novembre 2011 par Axime
Test de Pro Evolution Soccer 2012

PES ou FIFA ? C’est depuis de longues années le choix que doivent faire les passionnés du ballon rond au mois de septembre. Ces derniers temps, ce dilemme a souvent privilégié la licence d’EA tant grâce aux progrès faits par le mastodonte américain que par les régressions proposées par Konami. Depuis 2008, le roman pourrait s’intituler PES ou la chute du roi. Et pourtant avec cette nouvelle édition 2012, l’éditeur nippon ne baisse pas les armes et revient avec de nouvelles intentions. Suffisant pour convaincre?
Renaitre de ses cendres par le nombre de modes de jeux ?
S’il y a bien un constat positif à faire à propos de PES 2012, c’est qu’il n’est pas avare en modes de jeu. Entre les différents championnats, les coupes de la ligue, la ligue des Champions, les entrainements, le jeu en ligne et bien sûr la Ligue Master, il y aura de quoi faire pour les serial marqueurs. Tony Vairelles qui croupit actuellement en prison prendrait bien une ration de PES 2012 tant il permet de dévorer le temps à vitesse grand V.
Si la majorité des modes proposés sont assez classiques, c’est bien la Ligue Master qui reste la marque de fabrique de PES depuis de nombreuses années. Ici, vous prenez les clés d’un club et de son équipe peu performante, composée de joueurs fictifs tels que les désormais connus Ximenez, Minanda, Espinas… L’objectif sera bien sûr de gravir tous les échelons de la hiérarchie mondiale pour arriver sur le toit de la planète foot. Ce sera tout sauf une partie de plaisir tant le niveau de départ est bas. Mais ce mode est bien celui qui propose le plus de challenge. Pour réaliser vos objectifs, vous aurez carte blanche pour gérer les transferts, les recruteurs, les médecins, votre plan de jeu, votre effectif. Breftous les aspects et détails qui font que vous serez ou non un club reconnu dans le milieu. Conscient de l’importance de ce mode dans PES, Konami, dans cette édition 2012, a fortement mis en scène cette nouvelle mouture de la Ligue Master. Ainsi, lors de cinématiques bien réalisées, votre avatar apparaitra lors de réunions avec la direction, de conférences de presse, ou durant la mise en place du système de jeu de votre équipe. Un must pour s’y croire réellement. Fonctionnalité héritée de PES 2011, il sera possible de faire ses armes en ligue Master en ligne, histoire de faire progresser ses chèvres avec le monde entier. Au fil des matchs, des compétitions et des victoires online, vous engrangerez de l'argent permettant de tirer votre équipe vers le haut au rythme des investissements consentis. Il faudra ici faire preuve de patience, car on vous l’assure, c’est tout sauf aisé. Ce mode induit énormément d'implication de la part du joueur pour dépasser le stade de la première saison en Ligue Master. Et c'est vraiment cela qui fait que ce mode est un indispensable.
Tout aussi intéressant, Deviens une Légende propose cette fois-ci de se pencher sur une individualité. Vous choisirez un joueur qu’il soit attaquant, milieu ou défenseur et vous vous attèlerez à gérer sa carrière au mieux. Bien sûr, au début il s’agit d’un joueur quelconque et très modeste qui ne demandera qu’à progresser dans l’adversité. Vous gérerez ses clubs, ses contrats, son placement sur le terrain, bref tout avec l’objectif ultime de devenir l’icône de tout un peuple dans la sélection nationale.
Ces deux modes, de loin les plus intéressants, sont regroupés depuis l'interface dans l'onglet Football Life. On ne saurait trop vous conseiller d'y faire un tour si vous souhaitez découvrir ce que le mot pugnacité signifie !
Bien sûr, pour les moins téméraires il y a aussi dans PES 2012 pléthore de modes classiques tels que les championnats, les coupes de la ligue, la ligue des Champions ou la Copa Libertadores. Attention toutefois, toutes les licences n’ont pas été attribuées à Konami. Du coup, si la Ligue 1, l’Eredivisie (1ère division aux Pays-Bas), la Série A et la Liga semblent fidèles, tant que l’on prend la peine de télécharger la mise à jour des effectifs, ce n’est pas le cas pour l’Angleterre où de grosses écuries comme Arsenal et Chelsea manquent encore à l’appel. Il faudra se contenter d’effectifs fictifs aux stats gonflées à bloc pour se rapprocher au plus près de la réalité.
En ligne, la fête est également au rendez-vous avec la possibilité de jouer à peu près à tous les modes que l’on retrouve en solo. Que ce soient les matchs rapides (un contre un ou deux versus 2), la Ligue Master, Deviens une Légende ou toutes autres compétitions. Vous l’aurez compris, PES 2012 n’est pas avare en contenu.

Test de Pro Evolution Soccer 2012
Test de Pro Evolution Soccer 2012
Test de Pro Evolution Soccer 2012


Le gameplay, le nerf de la guerre
Le plus important dans une simulation de football reste bien sûr le gameplay. C’est même la pièce indispensable pour un jeu réussi. Car comme dans la réalité, si le ballon ne vit pas sur le terrain, il ne se passera rien. Et pour cela, il faut bien sûr que pad en mains, le joueur retrouve toutes les sensations indispensables pour créer du jeu. Force est de constater que Konami a fait des efforts pour proposer une copie plus ou moins propre après les carnages des opus de 2008 à 2010. Ce virage amorcé depuis PES 2011 permet un retour à la fluidité dans le jeu et à ce côté simulation qui faisait tant défaut depuis 2008. Le gameplay semble à nouveau une priorité de Seabass. Tant mieux, on en redemande.
C’est l’attaque qui semble le plus bénéficier de ces avancées. Au niveau du contrôle du joueur, pas de grande révolution : toute la palette de coups et de feintes classiques sont au rendez-vous. Il sera donc possible d'opter pour des passes courtes, longues ou lobées, de faire des centres sur la tête de l'attaquant, à mi-hauteur ou au sol, d'envoyer une frappe de mule ou au contraire de choisir un petit tir tout en finesse.
Là où les progrès deviennent intéressants, c’est dans le contrôle de ses coéquipiers, que ce soit de manière automatique ou manuelle. En effet, avec PES 2012 et son Active AI dixit Konami, les appels des joueurs se font de manière automatique et à bon escient. Du coup, quel soulagement de recevoir le soutien de ses milieux ou même de ses latéraux pour débloquer une situation fermée. La construction du jeu prend ici tout son sens et permet avec un peu de jugeote et un coup d’œil sur son radar de créer de belles situations dangereuses dans la surface adverse. Pour enrichir toujours un peu plus les phases de jeu, un autre terme marketing vient faire son apparition : le Teammate Control. Ici, on évolue en manuel, et d’une simple pression sur le stick analogique de droite, vous prendrez le contrôle sur vos coéquipiers les plus proches. A vous les courses croisées, les faux appels, les prises d’intervalles… Quel pied de se sentir autant acteur sur le pré rectangulaire et de créer des déséquilibres dans les lignes de défenses adverses.
Selon la physionomie du match, il sera possible bien évidement d’adapter sa stratégie soit en passant par le menu Plan de jeu (remplacements, type de formation…) soit à l’aide de la croix directionnelle pour changer un type de pressing par exemple (marquage en zone vs individuel). Suffisant pour pallier aux manquements de la défense ?

Test de Pro Evolution Soccer 2012
Test de Pro Evolution Soccer 2012
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Des défauts d’un autre temps
Ah la défense justement, voici le point noir de ce PES 2012. Si Konami a peaufiné les phases d’attaque, il reste un certain nombre de défauts en défense générateurs de frustration intense. Si l’inertie des joueurs a été atténuée depuis l’opus 2011, il reste tout de même un temps de latence entre la réaction de votre défenseur et celle de l’attaquant adverse. Il ne sera alors pas rare de vous faire dépasser sur l’aile par exemple et de devoir courir de manière désespérée pour tenter d’éviter un centre pourtant inévitable. Globalement, vos lignes arrière sont trop passives pour pouvoir se sortir d'une situation bien fâcheuse. L’IA, si volontaire en attaque perd tout son jus et semble incapable de donner le petit coup de patte ou de mettre son pied en opposition pour gêner le footballeur d’en face. Dommage, il faudra souvent se résoudre à tacler. Mais cette technique se révèle loin d'être précise et ne finit généralement que par mettre un joueur à terre. Le joueur de trop pour échapper au but ?
Certainement, car dans PES 2012 les scores fleuves ne sont pas rares à cause de ces problèmes en défense mais aussi du fait de gardiens de but sous Prozac. Souvent pris à défaut, le dernier rempart plonge avant tout pour la photo. Frustrant ! Ajoutons à cela de petits détails qui ne devraient plus existés dans un jeu de foot en 2011, tels que les dégagements du gardien hors de la surface de réparation non-sanctionnés, des commentaires justes mais parfois décalés de l’action en cours, un effectif non à jour sans le téléchargement d’un DLC gratuit (mais où est Pastore ? A Palerme pardi) ou des collisions aux effets aléatoires et l’on mesure alors tous les progrès qu’il reste à faire du côté de Konami pour revenir titiller la référence du moment, à savoir FIFA 12.
Conscient de ces lacunes fâcheuses, Konami améliore petit à petit sa galette. Ainsi, dès mi-novembre, l’éditeur prévoit de lancer un patch permettant d’optimiser le comportement du gardien, les animations lors de la course des joueurs ou encore l’ergonomie du menu Plan de jeu. Si l’initiative est louable, il eût été préférable de proposer un jeu fini plutôt qu’un kit dès la commercialisation.
Reste que la réalisation d’ensemble est agréable avec pour les joueurs les plus connus une modélisation fidèle. Les ralentis permettent ainsi d’apprécier le soin apporté par les équipes de Konami à la plastique de l’ensemble. L’animation du jeu reste quant à elle fluide en toutes circonstances, aucun ralentissement ne venant polluer les matchs. La physique du ballon est crédible. Il faudra d'ailleurs bien doser ses frappes, notamment en dehors de la surface pour ne pas se retrouver à viser la lune.


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