On se réveille un
jour…avec ce sentiment d'impuissance face au gouffre qu'est la vie. On s'habille avec des gestes fébriles…mécaniques…l'envie de pleurer et de crier notre souffrance au beau monde ...qui s'en fout
éperdument…
On avance...pas à pas dans la masse humaine, qui ne forme qu'une seule créature…une créature constituée de milliers de corps qui avancent lentement…qui nous avale pour que nous en faisions nous
aussi partie…
Des vies sans fins ni buts…des rêves abandonnés…une envie de tout quitter, de se laisser aller a la débauche…de ne plus penser aux autres…l'envie de faire tomber son masque…
Puis comme tout humain doté d'une conscience aussi grosse que son ego...on pense aux conséquences de nos rêves de libertinage…à la créature précitée , plus connue comme "la société", qui nous
régurgitera de ses entrailles sous prétexte de marginalité…cette société dont nous faisons partie contre notre gré mais qui nous assure la compagnie hypocrite mais certes, désirable d'autres
individus aussi perdus que nous le sommes…
Alors on continue ce qu'on a commencé…même si ça ne nous plait pas…même si au fond, on préférerait mourir…la journée de désillusion s'achève enfin et le soir dans notre lit ...on essaye de se
convaincre qu'on aime la vie et que toutes ces pensées n’étaient que le fruit du mauvais temps ou d'une gueule de bois.
Soufia Bham.