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[Critique DVD] Hanna

Par Gicquel

Le genre de film qui ne peut laisser indifférent. A moins de l’abandonner dès les premières minutes, ce qui peut arriver, tant elles s’éternisent, «  Hanna » paraît fait de bric et de broc. La bande son en onomatopées continues s’incruste littéralement dans un montage  alambiqué. L’histoire que l’on croit comprendre vous échappe vers des horizons que le scénario aura bien du mal sur le final à remettre dans le droit chemin.

Comme si Joe Wright, avait déstructuré un récit qui à priori ne méritait pas une telle cavalcade scénique. Pour raconter l’histoire d’une jeune fille élevée à la dure, à l’écart du monde par un père ancien baroudeur de la CIA. Le jour où elle reprend contact avec ses coreligionnaires, son retour sur terre et surtout celui de son père, déplaît fortement aux autorités américaines.

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Il faut donc les éliminer et c’est tout l’enjeu de ce film qui dès lors se fourvoie dans plusieurs genres, pour donner un thriller SF, mâtiné new age. Avec au cœur des préoccupations, la quête d’identité de notre héroïne qui ne sait d’où elle vient et qui elle est réellement. Mais son ardeur à défendre sa cause est exceptionnelle, sur naturelle et bien évidemment très énigmatique. Surtout qu’une méchante dame va tout faire pour lui donner l’envie d’en savoir plus.

C’est Cate Blanchett qui endosse une telle responsabilité et elle le fait avec la froideur nécessaire à l’ajustement de son tailleur haut de gamme. A la tête d’une équipe de barbouzes de la CIA, la voici désormais désemparée par l’attitude de sa cible, indestructible. On pense à cet instant à «  La mémoire dans la peau » ou à «  Nikita » de Luc Besson, la sophistication en plus.

[Critique DVD] Hanna

L’image est travaillée à l’extrême, et l’esprit du clip hante plusieurs séquences, sans altérer le jeu rauque et sauvage de l’étonnante Saoirse Ronan . Ce qui donne des contrastes intéressants entre le fond et la forme et m’a permis d’aller jusqu’au bout de ce périple, à prendre au premier degré d’une réalisation qui se fait éminemment plaisir. Si je préfère Joe Wright quand il joue «  Le soliste », la compagnie d’Hanna est bien divertissante.


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