Roman - Editions Buchet Chastel -245 pages - 14.50 €
Parution en Septembre 2011
RENTREE LITTERAIRE SEPT 2011
L'histoire : C'étaitil y a plus de 20 ans. L'auteur en avait 22 quand on lui a apprisa mort de son père, dans un accident de voiture. Quatre ans plus tôt, c'étaitson frère et sa mère qui décédaient dans les mêmes circonstances. "Depuis, quand on me croise, on compatit". Le voici seul et sans attache puisqu'une fois l'héritage effectué, il ne lui reste qu'un pécule mais plus d'objet... Maisil n'est pas si seul. Deux de ses amis, Samuel et Laure, vont l'accompagner dans son obsession : se rendre à Morro Bay, en Californie. Morro Bay, dont le chanteur Lloyd Cole parle dans sa chanson Rich, que Blondel écoute alors en boucle.
Nous suivons dès lors nos 3 jeunes sur les routes américaines...
Tentation : Mon grand coup de coeur pour G229 du même auteur
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Voici un livre que j'ai dévoré en quelques heures sur la même demi journée.Le pitch pourrait promettre du pathos et des larmes. Non, ce n'est pas le cas, parce que l'auteur a laissé des années passer avant d'écrire ce livre. Il y a donc de la distance et le regard de l'auteur qui a grandi, qui a survécu et finalement, bien réussi sa vie. Pas de misérabilisme malgré le titre. J'ai vite reconnu l'écriture de cet auteur dont je ne suispourtant pas encore très familière. Des phrases courtes, parfois sans verbe. Du rythme. des mots directs qui ne tournent pas autour du pot. Du cynisme et de l'humour pour éviter le mélo et parfois, de la belle poésie, des couleurs, des odeurs...
Une fois nos 3 amis sur les routes californiennes, l'auteur alterne descriptions de son voyage, des ses états d'âmes par rapport à ses amis et des souvenirs de sa jeunesse où les défunts étaient encore vivants.
Ce voyage est une parenthèse dans la vie de ces 3 jeunes, et pour l'auteur l'occasion de réfléchir à comment il va vivre son deuil, user de cette nouvelle liberté, comment il va orienter sa vie après cela. Mais il ne nous assomme pas avec des pages de ses réflexions là. Non le style du livre, c'est vraiment le road book et cela m'a beaucoup plus. En début d'années, je suis allée voir le diaporama d'amis qui avaient effectué un voyage dans le grand ouest américain. Grâce à cela, j'ai pu suivre nos 3 accolytes avec des images précises dans les yeux, notamment dans San Franciso, à l'arrivée à Las Vegas où dans le grand canyon. Et puis, il y a la magie du voyage, des rencontres qui ne durent parfois que quelques instants maisqui se gravent pour toute une vie dans votre mémoire et les décisions que l'on prend comme ça, sur un coup de tête. Prendre tel bus ou lieu d'un autre et arriver là où l'on ne devait jamais arriver. J'ai vraiment aimé cette partie là du livre, celle qui me fait rêver. Partir. J'ai connu l'ivresse de conduire de belles japonaises rouges sur les highways américains en écoutant de la country et en buvant la canettede soda (moi c'étaitla côte Est), j'ai connu la déception d'un lieu rêvé depuis des années et que l'on reconnaît à peine lorsque l'on y arrive. A 21 ans, quand je suis arrivée en Floride, je fantasmais sur Miami et .... deux flics à Miami, les Ferrarinoires.... Et oh déception ! Les fameuses rues entourées de palmier où l'on voyait filer cette fameuse ferrari.... Il n' y en a qu'une, c'est toujours la même !
Après le décès de mon père il y a16 ans, moi, c'est à Londres que je me suis enfuie, vivre une autre vie, avec d'autres gens. On se vide en se remplissant d'autre chose. On fuit et l'on revient quand on est prêt. Oui, j'aime ces récits de voyage ou l'on va au bout d'une partie de soi, ce voyage qui vide l'indésirable et rempli d'autre chose loin de tout ce qui est de connu, loin de tout ce qui vous connait. Vous pouvait ainsi rennaitre, redevenir neuf. Reconstruire
Un livre qui a donc eu un certain écho en moi, qui se dévore. Maintenant, pour être honnête, il restera moins dans ma mémoire que G229, qui bénéficiait pour moi de l'effet découverte d'un auteur !
"Je regardais les bicoques et leurs habitants. Des maris, des femmes, des enfants, des cousins, des oncles, des tantes. J’ai ressenti une formidable envie de construire. Pierre après pierre. Mur après mur. Comme après un raz-de-marée. Il y a un état de stupéfaction – et ensuite une frénésie de reconstruction, dans tous les sens –, jusqu’au prochain tsunami."
10ème !
L'avis de Sylire , d'Hélène
Voici les fameuses paroles de la chanson Rich
She left you 1958
When the thought of another fifteen years
Was more than she could face
But did you miss her much well hey
You never gave her too much thought
In your newspaper grey
So waste away to morro bay
You never got around to yesterday
But money is for taking yes
And rich is what to be forsaken grey
And giving it away
And even jesus has a price
You're making credit card donations to television faith healers
Born again missionaries come to morro bay
They saved your body but your mind hey
And everything you earned
You're going to throw it all away
And waste away tomorrow
C.a. is where everybody falls down off the wagon under the wheels
Remember 1970
When the thought of a day without a drink
Was more than you could face
But did you miss her much well hey
You never gave her too much thought
In your newspaper grey
So waste away to morro bay
Saved your body but your mind paid
But money is for taking yes
And rich is what to be forsaken
Grey and giving it away
You're going to hurt somebody if you can
You're going to make somebody understand
Baby you're a rich man
Baby you're a rich man