Éveil à la perception intérieure de soi - suite

Publié le 22 février 2008 par Chikung
Cette méditation est la suite de la méditation de mars 2007,  Éveil à la perception intérieure de soi. Pour vous mettre dedans, vous pourriez donc commencer par cette dernière.  

1. Visualisez et sentez vos organes internes

Prenez une position assise sur une chaise (pieds à plat sur le sol, dos droit, menton un peu rentré).
Visualisez et sentez l’emplacement de chacun de vos organes internes.
Servez-vous de vos mains pour les tâter, lorsque c’est possible. Commencez pas l’organe le plus facile à sentir, l’intestin grêle (dans la zone du nombril).
Ensuite, allez vers le foie (sur le côté droit de la cage thoracique), puis à l’estomac, au pancréas et à la rate (tous situés plus ou moins sur le côté gauche de la cage thoracique).
Puis, allez sentir votre gros intestin (qui part en bas du côté droit près de l’os iliaque, monte jusque sous le foie, dévie vers la gauche et traverse l’avant du corps entre le sternum et le nombril, dévie ensuite vers le bas sur le côté gauche du corps et descend près de l’os iliaque gauche pour finir à l’anus).
Amenez maintenant votre attention sur votre cœur (plus ou moins au centre de la poitrine), vos poumons (de chaque côté du cœur) et vos reins (un peu plus haut que le niveau de la taille de chaque côté de la colonne vertébrale, en avant des côtes).
Pendant que vous touchez délicatement ces zones avec vos mains, sentez les muscles et les tissus autour de ces organes relaxer. Passez un minimum de quelques minutes à sentir chaque zone.
 
2. Sentez les mouvements extérieurs de votre respiration
Ensuite, mettez vos mains sur vos côtes en avant de sorte que leur bord externe soit aligné sur le bord des côtes et que les bouts des majeurs se touchent en bas du sternum. C’est la zone où l’avant du diaphragme est rattaché aux côtes. La partie centrale du diaphragme est en fait plus haute et se situe environ au niveau des mamelons. Observez votre respiration. Voyez si vous pouvez sentir dans quelle direction le diaphragme bouge quand vous inspirez et vous expirez. Ne forcez pas et n’essayez pas de changer quoi que ce soit. Contentez-vous d’observer et de sentir.
 
Ensuite, mettez vos mains sur votre nombril. Sentez-vous un mouvement quelconque dans votre ventre lorsque vous inspirez et expirez?
Mettez maintenant vos mains sur vos côtes en bas et en avant de votre cage thoracique. Quels mouvements pouvez-vous sentir à l’inspiration? À l’expiration?
Ensuite, déplacez vos mains sur les côtés de votre cage thoracique. Que se produit-il quand vous inspirez? Quand vous expirez?
Mettez maintenant vos mains dans votre dos de chaque côté de la colonne au niveau des reins (légèrement au dessus de la taille, au niveau de la seconde ou de la troisième vertèbre lombaire).
Mettez ensuite vos mains en haut de la poitrine. Ici encore, observez si vous sentez un mouvement pendant que vous inspirez et expirez.
Assurez-vous de prendre conscience de toute tension et de toute restriction dans la respiration.
Accordez un minimum de deux à trois minutes à chaque position de mains.
 
3. Approfondissez le senti
Vous allez faire la même chose, mais cette fois, laissez votre attention se concentrer davantage sur votre senti. Tout en percevant les mouvements de votre respiration, permettez-vous de sentir de quelle façon vos organes internes sont influencés par votre respiration. Mettez vos mains au milieu de votre poitrine comme vous l’avez fait un peu plus tôt. Sentez-vous votre diaphragme faire pression sur un ou plusieurs de vos organes quand vous inspirez? Lequel ou lesquels?
Que se passe-t-il quand vous expirez?
Mettez maintenant vos mains sur le nombril. Que se passe-t-il dans la zone de l’intestin grêle quand vous inspirez et expirez?
Ensuite, mettez vos mains sur le bas de votre cage thoracique en avant. Sentez ce qui se passe dans la zone de votre foie, de votre estomac et de votre pancréas.
Continuez ainsi en suivant la même séquence que dans l’exercice précédent.
 
4. Faites place à vos émotions
Recommencez l’exercice tout en incluant maintenant les sensations de chaleur, fraîcheur, froideur, sécheresse ou humidité que vous pourriez sentir dans vos organes ou autour d’eux.
En même temps, notez les émotions qui y sont peut-être présentes. Prêtez attention à ne pas vous y attarder, ne pas les analyser et ne pas les juger. Contentez-vous de les intégrer à votre champ de perception pendant que vous vous sentez de l’intérieur.
Ce senti intérieur par la conscience organique, c’est un peu comme si vous preniez des clichés internes de vous à travers le grand angle de votre senti.
 
Il s’agit ici d’une pratique de base à laquelle vous devriez revenir chaque jour. Plus tard, une fois que vous aurez acquis de la dextérité à prendre de tels clichés intérieurs de vous dans des conditions de quiétude, vous découvrirez que vous pouvez aussi le faire spontanément quand vous êtes en présence d’autres personnes. Il s’agit d’être patient. Quand vous apprenez à observer par le senti les rapports qui existent entre votre respiration, vos tissus, vos organes et vos émotions, vous faites un pas de géant sur le chemin de l’auto-guérison et de l’intégralité. Non seulement vous devenez plus conscient des attitudes inconscientes qui génèrent du stress dans votre vie, mais vous vous en libérez.