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Verticale de Beaucastel (3)

Par Daniel Sériot

Lors de cette série, une bouteille n’a pas offert un profil aromatique net, marqué par des arômes très animaux, voire foxés, avec les mêmes saveurs en bouche. C’est la bouteille du millésime 1999, qui avait été acquise par notre hôte directement à la propriété. J’avais acheté quelques bouteilles de ce millésime, chez un caviste de Châteauneuf du Pape, il y a quelques années, j’en ai ouvert une, quelques jours plus tard, pour faire la comparaison. Ces saveurs étaient plus discrètes bien que présentes surtout à l’olfaction. C’est cette bouteille que je commente ici.

 

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Beaucastel 1999

La robe est profonde, de couleur rubis, à peine évoluée, l’olfaction est expressive, avec des arômes, de cerises, de fraises, de cuir, de venaison, et d’épices douces. L’attaque est soutenue, avec des tannins au toucher velouté, les sensations sont ascendantes, soulignées par des fruits nets dans un centre solidement construit aux tannins un peu plus fermes. La finale est persistante, pleine, d’une bonne fraicheur, rehaussée de fruits à l’alcool, d’épices, de garrigue, et quelques notes giboyeuses. Noté 16, même note plaisir.

 

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Beaucastel 1998

La robe, de couleur rubis à grenat est soutenue, le nez est net, intense et précis, avec des arômes, de roses, de fruits rouges (cerises et fraises sauvages) légèrement compotés, d’épices douces, d’herbes méditerranéennes, et des notes réglissées et de menthol. L’attaque est veloutée, avec une puissance sous-jacente naturelle, les tannins sont fins et racés,  à la trame serrée, et très finement texturés dans un centre dense et très plein, aux fruits purs et intenses. La finale est longue, d’un velouté exquis, d’une grande finesse, malgré sa richesse, fraîche, équilibrée, aux saveurs multiples et complexes (fruits, fleurs,  épices, herbes aromatiques). Grand vin. Noté 18, note plaisir 18,5. Le vin, longtemps fermé, est maintenant ouvert, avec un très beau potentiel de garde.

Beaucastel 1997

La robe est assez soutenue, de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du disque, l’olfaction, nette et séduisante, évoque les cerises, le chocolat, les herbes aromatiques, les épices, avec des notes de truffes noires. La bouche est souple, construite avec élégance, les tannins sont fondus mais un peu lâches, les saveurs sont avenantes et nettes. La finale, de longueur normale, plus aérienne que compacte, offre un profil aromatique séduisant et assez complexe. Noté 15,5, note plaisir 16.

Beaucastel 1996

La robe est assez profonde, de couleur grenat, avec des reflets de teinte orangée. Le nez, à l’expression modérée, s’ouvre sur des arômes animaux, accompagnés de petits fruits rouges et de quelques épices. La bouche, tannique, avec des tannins grenus, manque d’envergure, avec une sensation d’acidité,  en milieu de bouche, et des fruits discrets. La finale est déséquilibrée, avec un manque de fondu, entre les tannins, l’acidité et les fruits. Non Noté

 

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A suivre


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