Le Président italien, Giorgio Napolitano, a annoncé hier soir, mardi 8 novembre, la démission prochaine de Silvio Berlusconi, Président du Conseil (équivalent du Premier ministre). Celui-ci devrait quitter le pouvoir mi-novembre, à la suite du vote d’une nouvelle loi de finances. La défection annoncée de M. Berlusconi fait suite à de nombreuses pressions venant aussi bien des milieux politiques italiens que des marchés. Le vote-test sur le budget italien hier a prouvé à M. Berlusconi que la majorité absolue ne lui était plus acquise. De plus, le Président du Conseil a été lâché par son plus fidèle allié, Umberto Bossi, leader de la Ligue du Nord. D’autre part, la situation économique de l’Italie, dont la dette plafonne aujourd’hui à 120% du produit intérieur brut, est actuellement sous le feu des marchés. Face à la nécessité de réformes économiques, ceux-ci ne croient plus en la capacité de M. Berlusconi de mettre en place les réformes demandées par la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Malgré une légère amélioration de la situation après l’annonce du départ de M. Berlusconi, les marchés continuent cependant d’avoir des doutes sur les engagements de l’Italie.