Lens et le PSG réveillent enfin le football français !

Publié le 28 février 2008 par Rene Lanouille

Il y a encore quelques jours, on se demandait si la saison 2007/2008 de football n’était pas l’une des pires que l’on ai jamais vu

Un probable futur champion de France (Lyon), obnubilé par une improbable reconnaissance Européenne, des prétendants beaucoup trop irréguliers, choisissant leur match (la scandaleuse prestation de Bordeaux en UEFA), des outsiders souvent fantomatiques (Monaco, PSG, Auxerre, Lens).mise à part l’éclosion de quelques jeunes talents, rien n’était fait pour nous rassurer. On sentait même qu’il ne fallait pas grand-chose pour glisser dans le même anonymat que les championnats Belge ou Portugais. Sans compter qu’au niveau de l’équipe de France, il est légitime de nourrir de très grandes inquiétudes concernant l’Euro 2008. Il lui faudra, en effet, un peu plus que de l’astrologie et des déclarations alambiquées pour passer le premier tour.

C’est pourquoi la victoire de Paris et de Lens en demi-finale de la coupe de la ligue est réjouissante et rafraîchissante. Tout d’abord parce qu’il y a eu la manière. Ce fut deux beaux matches, spectaculaires, avec des buts (14 en deux matchs !!) et des joueurs avec des flammes dans le dos. Les cadors (Pauleta, Monterrubio) ont montré qu’ils étaient toujours là dans les grands rendez-vous, d’autres en ont profité pour faire taire des critiques souvent odieuses à leur encontre (Maoulida, Mendy) et enfin on a eu la confirmation d’avoir deux futurs piliers du championnat de France avec Belhadj et Diané.

Ce sont deux équipes qui avaient à coeur de se racheter et on peut dire qu’avec cette finale au stade de France, le 29 mars le pari est pratiquement réussi. Ce sont aussi deux équipes sur lesquelles on a allégrement craché, Paris ayant payé, l’année dernière les débordements d’une petite partie de ses supporters et Lens a vu sa saison foutu en l’air à cause des élucubrations de l’harpagon acariâtre du foot français.

Le dénominateur commun à Lens et Paris, c’est aussi, de la patience et une certaine retenue, y compris dans les moments difficiles. Le président Cayzac est toujours resté solidaire de son entraîneur Paul le Guen, gardant le même cap et Paris a soigneusement évité de faire parler de lui (enfin, sauf Rothen qui s’est fait cambriolé et roule aussi vite que jack Mellick). Le président parisien fut d’ailleurs très sobre et respectueux avant le OM-PSG, c’est à dire tout le contraire d’un Pape Diouf. De son côté, Lens avec le retour de « l’homme providentiel » Daniel Leclercq vient de donner une leçon de management au plus haut sommet de l’état. Le « druide » a conservé ses fondamentaux : l’émulation, l’entre aide, l’amour du collectif, le respect de celui qui enseigne, dirige (et donc la distance qui va avec), le calme, la sérénité, le dialogue.c’est à dire tout le contraire de qui vous savez.

Paris et Lens mérite amplement leur finale. Tout simplement parce que ce sont deux grandes équipes ayant gagné pas mal de trophées les quinze dernières années (Pour Paris : 4 coupe de France, 2 coupe de la ligue, 1 championnat - Pour Lens : 1 coupe de la ligue, 1 championnat). Il est vrai qu’on ne peut pas en dire autant de l’OM (cette équipe n’a rien gagné depuis 15 ans, la dernière fois, c’était sous «  l’ère Tapie ».), une équipe dont la presse écrite et la télévision n’a de cesse de nous vanter quotidiennement les mérites.

Souhaitons donc bonne chance aux Lensois et aux Parisiens. C’est sans doute la plus belle finale auquelle on pouvait rêver.

par Arnaud