Novembre. Mois au cours duquel on commence à bien se couvrir (ce que fera le Père Noël dans un mois seulement - dixit Tino Rossi). Mais se tenir au chaud ne rime pas avec porter des serpillières. Enfin pour ceux qui en ont vraiment les moyens, car le chic du chic reste la laine issue de bébêtes assez rares finalement. Exit la laine du basique mouton de nos campagnes, on veut suer dans le luxe, non mais !
- Avec ce qu’il trimbale sur le dos, l’Alpaga peut à l’aise brouter sans grelotter à 5000 mètres d’altitude au Pérou et en Bolivie. En effet, la laine de ce petit lama est 7 fois plus chaude et 4 fois plus résistante que celle du simple mouton à l’arrière train parsemé de boules de crottes. De plus, cette laine est très douce au toucher et se targue d’être naturellement hypoallergénique. Mais la rareté de la bestiole ne permet qu’une production de 5000 tonnes par an. Ainsi, le moindre pull vous délestera de 150 € en moyenne.
- Pas la peine de tondre votre chat pour porter de ‘l’Angora, ça ne vous servira qu’à vous couvrir une épaule (en admettant que vous sachiez tricoter les poils récoltés) et votre chat vous en voudra (sans doute) légèrement. En fait, l’Angora vient du lapin du même nom. Localisé essentiellement en Chine, ce lagomorphe fournit une fibre chaude, douce et légère. Particulièrement absorbants, ces poils sont capables de retenir jusqu’à 40% de leurs poids en humidité ce qui est un avantage non négligeable pour les personnes qui mouillent vite leurs dessous de bras. Même si la Chine répond à 90% de la demande mondiale, il existe tout de même de l’Angora produit en France. Et on considère que la qualité de ce dernier est supérieure à celui issu de l’Empire du Milieu. De plus, le mode de « récolte » diffère selon ces deux pays. En Chine, on rase les lapins. En France, on leur administre une plante dépilatoire (parce qu’ils le valent bien), le lagodendron. Les poils ainsi collectés par simple traction sont alors plus longs et évitent le feutrage sur les habits réalisés. Comptez 220 € pour porter un pull de poil de lapine.
- Par contre, c’est la chèvre angora qui nous gratifie du Mohair. Cette chèvre frisée comme un mouton s’établit définitivement au XIème siècle à Angora, région turque proche d’Ankara. Cependant, l’essentiel de la production est localisé en Afrique du Sud. La production mondiale génère 20 000 tonnes de Mohair par an. Naturellement brillante, cette fibre apporte douceur, chaleur et solidité. Le fin du fin est le « kid mohair », tondu sur des chevreaux de moins de 1 an. Un bon pull vous coutera environ un peu moins d’un quart d’un Smic net.
- Tout comme la région du même nom, le Cachemire est terriblement convoité. Cette fibre extrêmement chaude et douce est issue des chèvres capra hisca, animaux que l’on trouve exclusivement dans le désert de Gobi en Chine. Les 15ooo tonnes produites par an s’arrachent à prix d’or. Il est possible de trouver des pulls en cachemire à partir de 100 €, mais le « vrai » pull en cachemire est tissé avec un double, voire un triple fil. Dés lors, c’est la carte bancaire qui a chaud et qui hurle qu’on lui rende ses 300 € quand on tape son code.
Sinon, un K-way sur une bonne polaire, ça peut le faire aussi. C’est moins classe, certes.
========================================
Consultez l'article complet sur le site Culture Générale