Voici le texte d'une délibération du 16 novembre 1674...
Je me suis lancée dans sa transcription mais je ne suis pas un as en paléographie*...
La paléographie* (du grec palaios (παλαιὀς), « ancien » et graphein (γράφειν), « écrire ») est l'étude des écritures manuscrites anciennes, indépendamment de la langue utilisée (grec ancien, latin classique, latin médiéval, ancien français, français classique, etc.)
Le début ça donne :
"1-Nota que le 16 novembre 1674, à l’heure de 8 ou 9 du matin, commença une
2-pluie continuelle jusqu’à l’entrée de la nuit, assez violente et rapide ayant
3-une demi-heure de relâche, recommença et redoubla avec une si grande
4-impétuosité, plutôt à dire un déluge que dehors, où les éclairs continuels
5-donnent lumière par toute la terre, accompagnée de tonnerre sans relâche, d’une
6-vigueur affreuse, capable à donner de la frayeur et terreur aux plus insensibles
7- Il esmeu un tremblement de terre,[ je] tire cette vérité de la bouche de Monsieur
8- Antoine Gilles, médecin, de la frayeur, la plume lui tomba de la main, avec
9- plusieurs autres déposants de cette vérité. Le lendemain matin à l’heure de
10- 6 ou 7 heures du matin, la pluie ayant cessé , l’on put voir l’effet de sa
11- vigueur et inondation. Je puis dire que voyant un si grand spectacle, que
12- nos pêchés peuvent avoir mérité, les yeux des plus insensibles
13- ne purent éviter de se fondre en larmes, et voir en premier lieu toute
14- notre plaine, une mer, non pas de la façon de celle qui est lisse
15- et de bon hair, mais toute trouble. La grande rivière appelée Nartubie
16- vient aboutir à Notre Dame du Peuple et à la bastide de Jean Chabaud
17- bourgeois au Maljournal, trainant] avec soi des arbres tout entiers
18- avec leurs racines. Et le long d’icelle, par-dessus le lit, au bord de chaque
19- côté, il y a des chênes et autres arbres pour la défense des pièces
20- , où l’on a remarqué qu’en plusieurs endroits l’eau surmonta à deux ou
21- trois cannes de hauteur. A la Granegonne, [la Nartuby] change de lit à la pièce de
22- Monsieur Pierre Pasquet et Marc Dallons. Les prés et ferrages remplis
23- de boue et de pierres de hauteur de 6 à 7 pans [environ 1,60m] à plusieurs endroits. Jamais
24- homme vivant n’avait vu ni ouï dire. Le pont de Trans fort et bien bâti
25- emporté avec une façade d’une maison
[etc.]
[ M 141-M 143. Bibliothèque municipale Draguignan], de Pierre Laugier, consul,[Ce témoignage extrait du livre de raison du consul Pierre Laugier, a été publié dans un ouvrage dirigé par Raymond Boyer intitulé « Draguignan, 2000 ans d’histoire », l’aube sud, Gémenos, 2001].
Photos des intempéries 2011 empruntées à Var-Matin