L'histoire: Dans un futur proche, les gens n'ont pour dernière ressource que l'essence, qui se fait de plus en plus rare. Les délits sont multiples et la police essaye tant bien que mal d'arrêter les malfrats. Parmi eux, il y a Max, un père de famille ne comprenant pas cette vague de violence...
La critique d'Alice In Oliver:
A la base, rien ne prédestinait Mad Max, réalisé par George Miller en 1979, à connaître un énorme succès.
En vérité, il s'agit d'une petite production, mais d'un film majeur qui influencera toute une gamme d'ersatz se déroulant sur des routes désertes, la plupart du temps, dans un futur post-apocalyptique.
Pourtant, Mad Max dépassera toutes les espérances et son succès dépassera largement les frontières australiennes.
Toutefois, en France, le film fera l'objet de la censure et ne sortira qu'en 1982 à l'occasion du Festival d'Avoriaz.
Pour notre pays hexagonal, Mad Max fera l'effet d'une bombe et sera même classé X, donc, interdit aux moins de 18 ans.
Puis, l'interdiction sera revue à la baisse quelques années plus tard.
C'est aussi le film qui fera découvrir Mel Gibson, l'acteur trouvant ici le rôle de sa carrière, qu'il reprendra deux fois par la suite.
Plus de 30 ans après, Mad Max reste un film particulièrement violent et éprouvant. En vérité, Mad Max doit beaucoup à la réalisation de George Miller.
Dès les premières minutes, le réalisateur a le mérite de présenter les hostilités par une course poursuite effrénée, se terminant par plusieurs explosions et dans un véritable bain de sang.
Dans ce premier opus, George Miller a le mérite de se concentrer sur son personnage principal, Max (Mel Gibson), flic et père de famille.
Dans ce monde de chaos et en proie à la confusion (on ne sait pas très bien à quelle époque l'histoire se déroule), Max doit régulièrement affronter des motards, prêts à tout pour avoir de la nourriture et quelques gouttes d'essence.
Mad Max est avant tout un film nihiliste et sans aucun espoir, finalement, à l'image de son héros principal. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre la trajectoire de ce personnage torturé et désespéré.
Tout commence par la mort horrible d'un de ses collègues, brûlé vif par quelques voyous. Désarçonné par cette violence, Max aura besoin de prendre des vacances. Mais ce repos forcé n'aura rien d'une cinécure.
Des malfrats poursuivront inlassablement sa famille, jusqu'à la mort de sa femme et de son fils. A partir de là, Max devient un justicier vengeur sans état d'âme. Finalement, rien ne le distingue vraiment des bandits qu'il pourchasse, si ce n'est sa plaque étoilée. Encore une fois, la mise en scène de George Miller est nerveuse, crachée, crue et ne laisse aucun répit au spectateur.
En résulte un petit chef d'oeuvre du genre, à réserver à un public particulièrement averti.
Note: 18.5/20