Ma Vie Est Un Enfer

Genre: comédie
Année: 1991
durée: 1h45

L'histoire: Leah Lemonnier mène une vie déprimante, entre son travail de secrétaire d'un dentiste qui ne cesse de la houspiller, son analyste arrogant, son voisin obsédé sexuel et sa mère égoïste et narcissique. Mais un jour, elle invoque sans le vouloir un démon, Arbagedon, qui se met à son service jusqu'à sa mort en échange de son âme.

La critique d'Alice In Oliver:

Josiane Balasko est loin d'être un top model et en a bien conscience. Elle s'était déjà moquée de son physique un peu ingrat dans Les Hommes Préfèrent les Grosses. Elle renouvelle avec les hostilités dans Ma Vie Est Un Enfer, réalisée en 1991. Pour l'occasion, Josiane Balasko est à la fois devant et derrière la caméra.
L'actrice/réalisatrice sait choisir ses acteurs et réunit un casting haut en couleurs: Daniel Auteuil, Richard Berry, Luis Rego, Jean Benguigui, Ticky Holgado et Bertrand Blier.

Le scénario est plutôt intéressant. Attention, SPOILERS ! Leah Lemonnier (Josiane Balasko) est une pauvre fille peu gâtée par la nature.
Elle est régulièrement la risée des hommes, à l'exception de son voisin (Jean Benguigui). Elle est en pleine dépression et tente de trouver un juste équilibre par l'intermédiaire d'un analyste (Richard Berry), plus soucieux de ses parties de golfs que des problèmes de coeur de sa cliente.

Ensuite, Leah ne peut pas compter sur sa mère, obnibulée par son image et son maquillage. Bref, Josiane Balasko accumule tous les poncifs du genre et nous dresse la caricature de la jeune femme moche et désespérée.
Si parfois, le portrait donne lieu à quelques sourires, il est aussi grossi (sans faire de mauvais jeu de mot sur le physique de l'actrice) par de nombreuses lourdeurs et passages inutiles.

Par exemple, comment ne pas citer toute la séquence où Leah devient une blondasse idiote et désirable ? En vérité, c'est Abargedon (Daniel Auteuil) qui reste de loin le personnage le plus intéressant de cette comédie nanardeuse.
Un jour, Leah invoque sans le vouloir le démon. Abargedon fait alors son apparition. Son arrivée va radicalement changer la vie de Leah.

Malheureusement, ce dernier est tenu de respecter un contrat et le suppôt de Satan s'est trompé de personne.
C'est la mère de Leah qui aurait dû bénéficier des services d'Arbagedon. De ce fait, le jeune démon doit rendre des comptes auprès de l'Archange Gabriel.
Le voilà redevenu un être humain à part entière: s'il veut s'en sortir, il doit à tout prix réparer ses erreurs.
Sur ce dernier personnage, Ma vie est un enfer se révèle plutôt convaincante, les mésaventures d'Arbagedon donnant lieu à de nombreux gags irrévérencieux.

En résulte un nanar sympathique mais inégal, qui pâtit probablement d'un scénario un peu trop ambitieux.
Pour le reste, Josiane Balasko peut compter sur quelques seconds rôles bien sentis, notamment Jean Benguigui en voisin lubrique, drogué et fan de poupées gonflables. En tout cas, je préfère 1000 fois Ma Vie est un Enfer à certaines inepties de la comédie française.
Qui a dit Camping 2 ?

Note: 10/20 (c'est généreux mais...)
Note nanardeuse: 14.5/20