Private Practice: 5.06 If I Hadn't Forgotten...
Jusqu'où tombera Amelia? Sa descente aux enfers n'a en tout cas pas l'air près de s'arrêter. C'est tant mieux pour Caterina Scorsone qui peut continuer à nous gratifier d'une touchante prestation. Celle-ci est d'ailleurs largement plus convaincante qu'à ses débuts. Scorsone se montre plus sobre et retranscrit bien la détresse et l'inconscience de son personnage. Je regrette toutefois que l'intrigue perde quelque peu en subtilité dans cet épisode avec le parachutage de ce coup d'un soir d'Amelia, comme par hasard consommateur de drogues. Je me serais d'autre part bien passé des flashbacks grossièrement introduits pour expliquer l'attachement de Charlotte à la jeune femme et nous dévoilant son passé d'accro aux médicaments. Ils n'apprennent rien de vraiment surprenant et visuellement n'étaient pas du meilleur effet (sérieusement, c'était quoi cette ignoble perruque?). Je suis néanmoins content qu'un autre personnage que Sheldon s'intéresse réellement au problème d'Amelia et le fait que ce soit Charlotte, sa supérieure hiérarchique à l'hôpital, devrait aider à faire bouger les choses par la suite.
Addison est toujours occupée par son traitement fertilité et arrive pour elle déjà l'heure de l'insémination. On ne perd donc pas de temps, déjà un premier point positif. Mais ce qui me réjouis le plus dans cette intrigue c'est que la série ait enfin trouvé le ton adéquat pour la traiter. Sans pathos, toujours avec une belle légèreté et toujours quelques touches d'humour dont la sympathique scène où Addison demande aux homme du cabinet de l'aider choisir un donneur de sperme. La storyline n'en devient que plus agréable et naturelle. C'est aussi l'occasion pour apporter quelques consolidations au couple d'Addison et Sam qui avaient pu manquer la saison dernière. On s'attache plus au déchirement de Sam entre son amour pour Addison et son rejet de l'idée d'envie d'enfant. C'est étonnamment le Dr Reily qui le permet en bousculant Sam sur ses sentiments pour Addison. La révélation de son égarement la saison passée avec Naomi, sans réaction soapesque et en toute simplicité, en plus d'être franchement bien gérée, a sinon aidé aussi à donner de l'épaisseur à la relation et surtout à démontrer sa solidité gagnée dernièrement.
Avec la licence de Violet sur le point d'être récupérée, on aurait pu croire que ses problèmes de couple avec Pete allait peut-etre commencer à s'arranger. Que nenni, Pete est toujours excessivement en colère contre elle et c'est toujours aussi fatigant. Je suis cependant reconnaissant à la série de ne pas avoir envenimé la situation en faisant Violet céder aux avances prévisibles de son avocat. L'intrigue étant déjà assez pénible comme elle est, si en plus il fallait supporter un adultère bateau et ininspiré cela deviendrait irregardable.
On était dans l'anecdotique avec Cooper et son jeune patient hyperactif dopé par ses parents. Mais ce n'était pas désagréable à suivre. Principalement grâce aux acteurs dont une Jessica Tuck tout aussi convaincante en mère de famille dépassée mais ferme, qu'elle l'était en impitoyable Nan Flanagan dans True Blood. Il était sinon rassurant de voir Cooper enfin agir de façon réfléchie et mature pour résoudre le cas. La récente découverte de son statut de père n'y était pas étrangère. C'est là que même si cette intrigue médicale ne fera pas date, elle trouve un certain intérêt en prouvant combien ses retrouvailles avec son fils ont réel impact sur Cooper et l'aident à évoluer.
En conclusion, quatre intrigues, deux réussies grâce au cast et à leur sobriété, une correcte malgré des effets dramatiques superflus, et une qui tourne en rond, ce qui nous donne au final un bon petit épisode de Private Practice. Le compte est bon.