Il était définitivement temps pour nous de voir GreenShape en chair et en tatouage dans une salle. Perso, j’ai toujours un peu peur avant de voir un artiste sur scène, quand je suis accroc à son album.
Or, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce boxer reconverti à la musique. En même temps, c’est facile, il a tout pour plaire à mes oreilles. 1. une voix de velours. 2. des chansons tristes 3. une pop-folk minimalistes. J’aime à dire qu’il n’y a pas besoin de grand chose pour faire chavirer un public. GreenShape l’a bien compris. Sur la scène du Cine 13 c’est en duo guitare sèche/guitare électrique et parfois accompagné une contre-basse qu’il présente son album StoryTeller sorti chez Sober & Gentle depuis le 17 octobre.
En duo, seul, en trio, il étreine ses chansons d’amour, de désillusion, de solitude avec émotion et énergie. Entre les titres, on découvre un garçon drôle et attachant, faisant des blagues avec son public et son musicien. Et non ! Chanter des chansons tristes ne veut pas forcément dire être dépressif (cassons le mythe installé par Nick Drake et sa dépression chronique). Régis Israël se montre donc assez bavard pendant les morceaux prenant le temps d’expliquer ses chansons et en se tournant parfois lui-même en dérision. L’ambiance est détendu, le public aussi. Il faut dire que la salle doit y être pour beaucoup : un petit théâtre intimiste, avec de confortables canapés rouges ou noir, dans laquelle les spectateurs sont confortablement installés, une acoustique parfaite, et l’impression d’être un peu à la maison. J’avoue en tout cas, que je ne suis pas tellement gênée pour me lover dans un des fauteuils.
Je réitère également mon coup de coeur tout particulier pour deux chansons : « Pound after Pound » (que j’adorais déjà en version studios), et « Lily« , cette fille qu’il a aimé passionnément pendant 20 minutes comme il dit.
GreenShape n’échappera pas à l’exercice de la reprise, en s’attaquant à la très célèbre chanson de Chris Isaak « Wicked Games« . Une réussite.
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Texte : Sabine Swann
Photos : Emma S.
Merci à Gérald F. !