Sidi Boucif, Sidi El Mekhfi
Il fut un temps où le monument funéraire de Sidi El Mekhfi, ce Saint homme se situait dans un sentier, avant d'arriver au quartier du Filtre à l'Est de Sidi Boucif, à quelques mètres de l'Eglise Sainte Barbe, aujourd’hui, devenue Mosquée, servant toujours le même Dieu, créateur de l’univers et juge de tous les hommes.
Il fut un temps où les baraquements de la Cité des jardins, autrefois, situés en contrebas, en allant vers l'Ecole des bâtiments, dernière construction par où sont sortis les meilleurs maçons, peintres, électriciens, avant d’atteindre le Cimetière européen. Et où commençait la forêt que les enfants de ce patelin ont plantée.
Il fut un temps où la Canterra était là d’où nous suivions les matchs de football quand le Club Sportif de Béni-Saf, le fameux CSBS, jouait contre les Ponts de l'Isser.
Il fut un temps où les bâtiments Djamila se dressaient comme un fleuron de l'indépendance, face aux bâtiments des rkaizs (qui reposaient sur des pieux en béton).
Les deux immeubles édifiés sur le remblai de la mine (terril) ont été démolis car l’instabilité du terrain les rendait menaçant et périlleux.
Il fut un temps où nous comptions les coups que donnaient les sons du carillon de la mairie pour savoir l’heure.
Il fut un temps où le garde champêtre, Monsieur Brahimi, surnommé «Beaux Yeux» M. Brahimi, avec son don d’ubiquité et son omniprésence, était une mémoire vivante de la commune et intervenait régulièrement en allant d’un quartier à l’autre, d’une partie de la ville à l’autre, pour remplir sa mission et savait s'y prendre avec les mauvais citoyens.
Il fut un temps où le basket-ball à Béni-Saf c’était tout un art de vivre, où le nom de la ville de Béni-Saf s’est toujours confondu historiquement avec ce sport et a été pendant très longtemps associé à ce jeu à cinq qui procure beaucoup de fierté aux habitants de la ville.
Et la liste est longue.
The old Béni-Khaled
Il était une fois, au fin fond des temps, un village, pâté de masures, noyé au milieu de jardins sauvages. Figuiers et figues de barbarie faisaient la joie des indigènes la saison des fruits.
Au crépuscule, ce hameau semblait s’effacer et s’engloutir dans le monde des ténèbres. Il n’existait presque pas, un village fantôme… Seuls quelques aboiements de chiens venaient perturber le néant obscur des nuits glaciales et témoignaient d’une présence, d’une vie.
En ce temps là, sans eau, sans lumière, sans route, ce village paraissait, vraisemblablement, surgir d’un autre monde à l’aurore d’un nouveau jour qui se lève. C’était "M’guil Lebgar", la sieste des vaches.
Les quelques écoliers de l’époque bravaient, tous les matins, les caprices des hivers rudes pour rejoindre les bancs de l’école. École Pierre brossolette. Zenzella ou le Collège d’Enseignement Technique, le CET mais rarement l’École Jean Jaurès. A pied depuis tout ce temps.
Les plantes herbacées et les fruits à demi mûres aux abords des sentiers sinueux et glissant, parfois, constituaient de délicieuses petites collations au moment de leurs passages : amandiers, caroubiers, ou bien les plantes légumineuses et les épis de céréales selon la saison…Quelle jeunesse !
Béni-Khaled s’est développé aujourd’hui.
Là où il n'y avait que des rochers, des arbres poussèrent et dressèrent leurs frêles tiges sur les flancs des collines mais aussi et surtout de nombreuses constructions résultat d’une urbanisation à la fois volontariste et spontanée dont le processus de développement a été entamé depuis l’implantation de la Société minière « Mokta El Hadid ».
Le Plan Deux
Le Plan 2, diminutif du terme topographique « Plan incliné 2 » employé par les ingénieurs de la Mine, .finissait au moulin. Puis plus rien. Chemins rocailleux et caillouteux. Toute voiture ressemblait à un Objet Roulant Non Identifié, un ORNI. Plus bas, tout le monde assistait aux matches de football, sur des gradins naturels qu’offraient les coteaux.
La route d’El Ançor
La route d’El Ançor, c’était la promenade dominicale des jours printaniers.
Femmes et enfants venaient se prélasser sous les soleils resplendissant de l’après midi. Tant douces ces journées de Dimanche, journées de repos mais trop courtes. Rien net perturbait cette quiétude tant regrettée de nos jours.
Aussi, c'est avec tristesse que nous saluons ici la mémoire de tous ces braves gens, figurants inconscients de ce vieux et pittoresque Béni-Saf que nous avons admiré à travers le temps passé…
Néanmoins un bel avenir est encore réservé à ce joli coin de terre d’Afrique dans la vie et les annales de l'Histoire ...
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