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Oneohtrix Point Never – Replica [2011]

Publié le 09 novembre 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

Oneohtrix Point Never – Replica [2011]Oneohtrix Point Never
Replica

Software
États-Unis
Note : 8,5/10

par Mathieu Saint-Jean

Poursuivons ce que nous avons entamé la semaine dernière avec le controversé Lulu de Lou Reed et Metallica. Demeurons dans la musique abstraite. Prenons le temps de découvrir (ou de redécouvrir) la musique du New Yorkais Daniel Lopatin. Plus qu’actif depuis 2007, il nous offre, cette semaine, son sixième album complet sous le pseudonyme d’Oneohtrix Point Never : Replica.

Daniel Lopatin est un artiste imprévisible. Il est toujours difficile de deviner où il souhaite nous emmener avec ses nouvelles parutions. Plus tôt cette année, lui et son complice James Ford (anciennement Games), nous offraient finalement un premier enregistrement complet aux inspirations synthpop (Channel Pressure). De plus, on pouvait reconnaître sa touche rétro sur un album de musique classique moderne (Frkwys Vol.7) imaginé aux côtés de plusieurs compositeurs d’envergures (dont le légendaire David Borden). Et sans oublier de mentionner son étiquette de disques Hippos In Tanks, qui lui permet de nous partager ses trouvailles et ses coups de cœur depuis 2010 (D’eon, Grimes, Autre Ne Veut, James Ferraro…).

Pour en revenir à Replica (ou la raison de ses lignes), Lopatin reprend là où il avait laissé ses fans l’an dernier avec son Returnal. Toujours prêt à les envelopper de ses sonorités drone et atmosphériques. Cependant, on y ressent un plus grand souci mélodique. Une douceur qui était rarement présente dans ses créations antérieures. Des créations qui pouvaient souvent trouver ancrages dans le Metal Machine Music de Lou Reed (d’où ma référence au tout début).

On pourrait aussi s’attarder à l’aspect visuel qui semble prendre de plus en plus d’importance dans le travail de Lopatin. Sur Replica, cet aspect visuel semble être indissociable de l’aspect sonore. Ils donnent parfois l’impression d’avoir été créés de façon simultanée. Tellement que l’on souhaiterait une vidéo pour chacune des pièces de l’album. Concernant le visuel déjà existant, on pense énormément aux performances du groupe Fluxus (dont Yoko Ono a déjà fait partie) ou aux filmographies de Stan Brakhage et Kenneth Anger. Si vous aimez le genre, je vous conseille fortement de suivre le cheminement d’artistes tels: Hobo Cubes, Motion Sickness of Time Travel ou Nova Scotian Arms.


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