Les rois de la dette, MM Sarkozy et Fillon, sont devenus les spécialistes de l’austérité trimestrielle. Tous les trois mois, ils viennent annoncer aux Français un tour de vis supplémentaire : 12 milliards de prélèvements supplémentaires à la fin de l’été ; 18 milliards au milieu de l’automne ; c’est le toboggan sans fin de la récession.
Ce bricolage des finances publiques est à l’opposé du « courage » et de « la protection » qu’ils invoquent. Le courage eût été d’abroger la loi TEPA qui coûte 15 milliards chaque année à l’Etat, d’enlever l’abattement d’ISF (2 Milliards), de supprimer les niches fiscales injustes et improductives, d’aligner les revenus du capital sur le barème des revenus du travail, de concentrer la dépense sur le redressement de l’appareil productif. Au lieu d’entreprendre ces réformes courageuses, le gouvernement continue d’empiler les taxes en tout genre (comme l’augmentation du taux réduit de TVA)et de coller des rustines trouées sur les dépenses publiques.
La « protection » des Français dont se gargarise le pouvoir n’est plus désormais qu’un plafond troué. Là où il fallait reconstruire le Contrat social, partager équitablement les efforts, le pouvoir fait une nouvelle fois le choix des mesures les plus injustes : la désindexation des prestations sociales de l’inflation, l’avancée à 2017 de la retraite à 62 ans, la réduction des remboursements de santé. On amuse la galerie avec des mesurettes symboliques comme le gel des salaires du Président et des ministres (qui avaient été augmentés de 140% en 2007), mais une nouvelle fois les seuls qui vont devoir se « retrousser les manches » seront les classes populaires et les classes moyennes alors que les fortunés et les rentiers continueront de faire fructifier les généreux cadeaux que le pouvoir leur a octroyés depuis 2007.
Après la mise en scène du G 20, les Français retrouvent la dure réalité du Sarkozysme : l’injustice et la faillite.
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