La crédibilité du Parti socialiste affirmée durant la campagne des Primaires se double, en effet, désormais de la légitimité
électorale de François Hollande sans laquelle rien n’est possible. Si la Droite, mauvaise perdante et, aujourd’hui réduite à passer le projet socialiste au crible, à brocarder ce nouveau type
d’élection, une bonne partie de la Gauche s’y est, elle, intéressée. Y compris en se rendant jusqu’au bureau de vote.
Reste maintenant à engager une campagne collective avec une organisation qui associe l’ensemble des sensibilités du parti. La
route est, en effet, encore longue d’ici 2012 et l’élan populaire généré doit être capitalisé. Les Français ont souhaité faire valoir leur choix. Après ce nouveau mode de participation, ils
doivent maintenant être associés à une nouvelle forme de militantisme. Une autre étape débute. Cependant le souvenir des dernières Présidentielles reste présent et si la campagne dissonante de
2007 n’explique pas, à elle seule, la défaite, elle y a contribué.
• NOUVEAU MODE DE PARTICIPATION, NOUVELLE FORME DE MILITANTISME
Une campagne présidentielle ne ressemble, en effet, à aucune autre. Depuis la Ve République, elle reste le rendez-vous d’un
homme avec les Français. En direct ! Par ailleurs, les sondages d’octobre n’ont jamais fait l’élection de mai. Le rejet de Nicolas Sarkozy est patent. Malgré tout, François Hollande connaît la
capacité du chantre de l’UMP à diviser, à instrumentaliser la crise, les Verts ou Jean-Luc Mélenchon, à courtiser l’électorat frontiste. Sur l’avenir de l’Europe, il n’hésitera pas à opposer, à
Gauche, les Souverainistes aux partisans de l’Union Européenne. Autant de raisons qui font que le candidat socialiste ne tient pas pour acquis des études d’opinions, par nature
évolutives.
Au-delà de l’agenda dont saura évidemment jouer le Président sortant, le rôle des militants, mais bien plus encore des trois
millions de Français qui se sont déplacés pour les Primaires, se révélera décisif. Une nouvelle forme de militantisme est maintenant à inventer pour les associer, leur donner la place qu’en
quelque sorte, ils ont réclamée en se rendant aux urnes. C’est là un chantier capital. Certes, pas le seul, mais celui-là se construit aussi maintenant. Dès notre rendez-vous de
Villers-Cotterêts.
1er Vice Président du Conseil Général
1er Secrétaire Fédéral de L'Aisne du Parti Socialiste