90 grammes de nourriture à la minute, c'est ce que consomment les mangeurs rapides (fast eaters), à comparer à 70 g/mn pour les gastronomes. Manger lentement diminue bien la prise alimentaire confirment ces deux études menées l'Université du Rhode Island. Une précision précieuse sur le rôle que joue la vitesse du repas sur la quantité d'aliments consommés. Des études qui révèlent aussi que les hommes mangent nettement plus rapidement que les femmes et d'autres conclusions utiles pour les diététiciens autant que pour les consommateurs, présentées lors de la réunion annuelle de l'Obesity Society qui se tenait, ce mois-ci, à Orlando.
Mangeur rapide ou lent ? Le Dr. Kathleen Melanson, professeur agrégé de nutrition a mené cette étude en laboratoire, qui confirme que la vitesse du repas reflète la prise alimentaire réelle d'un individu. Les auteurs précisent que les mangeurs rapides consomment environ 87 grammes de nourriture par minute vs 70g/mn pour les consommateurs tranquilles, et moins de 60g/mn pour les plus lents.
Homme ou femme ? Première à valider également sur une population importante, cette relation entre la vitesse d'alimentation et… le poids corporel, cette étude décrit des différences très importantes entre les modes d'alimentation des hommes et des femmes. Au déjeuner, les hommes consomment environ 80 calories par minute tandis que les femmes en consomment 52 par minute. Et les hommes qui déclarent manger lentement mangent en fait à peu près au même rythme que les femmes qui déclarent manger vite.
Vitesse du repas et IMC : Une deuxième étude, qui examine les caractéristiques associées cette vitesse du repas, montre une association étroite entre vitesse de consommation et indice de masse corporelle (IMC), les personnes à IMC élevé mangeant, en moyenne, beaucoup plus rapidement que les personnes à IMC faible.« Notre théorie serait que manger vite peut être lié à des besoins énergétiques supérieurs, puisque les hommes et en général, les personnes à IMC plus élevé ont des besoins énergétiques plus élevés", explique le Dr. Melanson.
Le résultat « préféré » du chercheur ! Cette étude constate également que les sujets qui consomment un repas de grains entiers (céréales par exemple) consomment leur repas plus lentement que s'il était composé de céréales raffinées. "Les grains entiers sont plus fibreux, il faut les mâcher, ce qui prend plus de temps». Tout cela est bien logique mais ajoute encore au bénéfice d'inclure des grains entiers dans son alimentation.
Parler de vitesse d'alimentation, revient à parler de technique d'alimentation. La vitesse influe sur la manière de manger. La chercheuse prévoit une étude spécifique pour voir comment ces facteurs d'alimentation peuvent impacter aussi l'appétit ou la perte de poids. « Nous devons apprendre aux personnes ayant un IMC élevé, à manger lentement».
Source: Annual meeting of The Obesity Society via Eurekalert (AAAS) “Researcher provides further evidence that slow eating reduces food intake» (Visuel © BlueOrange Studio - Fotolia.com)
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