[Europe - Politique] Nucléaire iranien : premières dissensions parmi les Etats européens

Le rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sur les capacités nucléaires iraniennes, attendu ce jeudi 10 novembre, provoque tensions et dissensions sur la conduite à tenir face à ce dernier. L’Iran est fortement soupçonné de construire et d’entretenir des capacités nucléaires militaires, provoquant un fort sentiment d’insécurité dans la région, particulièrement auprès d’Israël. Les régimes occidentaux sont également préoccupés par la question d’autant que le rapport qui doit être rendu jeudi pourrait déboucher sur de très lourdes conséquences. L’Angleterre, à la suite des Etats-Unis et d’Israël, s’est déclarée prête à soutenir une action armée en Iran. Elle a d’ailleurs déjà élaboré des plans d’intervention aux côtés des Etats-Unis. L’Allemagne et la Russie se sont, elles, prononcées radicalement contre toute intervention. Quant à la France, bien qu’elle ait évoqué la solution militaire, elle ne la soutient pas à présent. Alain Juppé, Ministre des Affaires étrangères, a appelé l’Union européenne à militer pour un renforcement des sanctions contre l’Iran au Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment auprès de la Chine. La France précise qu’elle serait néanmoins prête à intervenir en Iran si Israël était attaquée.