Il y a souvent de nouveaux dieux qui apparaissent en entreprise, qui font bien vivre des consultants (entre autres…)… Pendant quelques année il y a eu la qualité… la qualité c’est juste du bon sens, mais visiblement de nombreuses entreprises en étaient dépourvues, et un certain nombre de tâches ont tendances à se dérégler dans le temps… aujourd’hui tout le monde sacrifie au dieu innovation, on y rencontre pêle mêle personnes innovantes, poseurs et des personnes poussiéreuses n’ayant jamais rien entrepris ou fait mais y allant de leur définition…
Compte tenu du calendrier, je tiens également à préciser que cet article ne parlera pas de Steve Jobs (même si cela mériterait que l’on s’interroge de la déferlante médiatique qu’il y a pu y avoir autour de cette personne)… quoique, j’ouvre ici une parenthèse, si je dois faire un encart, je parlerai du contenu de cet article : « prendre du LSD a été une des 2 ou trois choses les plus importantes de ma vie« … le champs de conscience serait un sujet à aborder.
J’aime néanmoins bien son discours à Stanford, une année après la découverte de son cancer :
Votre temps est limité, alors ne le gâchez en vivant la vie d’un autre… ne soyez pas prisonnier du dogme-qui est vivre du résultat produit de la pensée d’autres personnes. Ne laissez pas le bruit de l’opinion des autres noyer votre propre voix intérieure. Et le plus important, ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition… votre travail va remplir une large part de votre vie, et le seul moyen d’être totalement satisfait est de croire que ce que vous faites est du grand œuvre. Et le seul moyen de faire une grande œuvre est d’aimer ce que l’on fait. Si vous n’avez pas encore trouver, continuez de chercher. Ne vous posez pas.
Concernant ma propre carrière après avoir travailler sur la mobilité, sujet intéressant, à la confluence de facteurs sociétaux, de la notion de travail, de l’informatique et des télécom, mes pas m’ont porté vers le sustainable et l’énergie, où je pensais que se trouvaient les enjeux actuels. Je ne découvrais la théorie de la 6ème vague sur Wired que récemment (cf 1er commentaire)
Dernier point avant de lancer la présentation, Paul Kedrosky avait noté un discours d’un officiel de la banque d’Angleterre sur la disparition de l’idée de long terme :
Le long court court
Le monde devient-il court termiste en terme de vision ? en tant qu’individus, on peut le ressentie de cette manière. Le flux information est charriédans des volumes toujours plus importants à des vitesses toujours plus élevées. Les délais pour prendre une décision semblent avoir été compressés. Les pressions pour délivrer des résultats immédiats semblent s’intensifier. Les modèles pour certains des choix les plus importants de nos vies (mariage, travail, argent) sont en déclin. Certains ont appelé cette ère celle du « capitalisme trimestriel »
Ces forces peuvent changer pas seulement la manière dont nous agissons, mais aussi notre manière de penser. d’un point de vue neurologique, nos cerveaux s’adaptent à l’augementation du volume d’information et la vitesse en raccourcissant les durées d’attention. Une innovation technologique, telle le world wide web, pourrait avoir causé une réécriture permanente de nos connexions neurales, comme l’ont fait en leur temps l’imprimerie et la machine à écrire. Comme un transistor, nos cerveaux sont peut-être retournés à des longueurs d’ondes plus courtes.
Bien entendu je ne réagirai pas d’un point de vue scientifique, mais sur l’idée que les modifications technologiques ont profondément modifier nos connexions neurales et donc notre manière de vivre/penser et ont un impact sociétal et utopiste sur notre vision du monde et notre incapacité à nous projeter.
et maintenant ma petite présentation :
avec les commentaires :définition de la société par David Packard : tout le monde devrait la connaitre
- Il n’y a pas de carte routière : c’est à vous de tracer votre chemin
- si on savait quelle bulle va éclater et être oubliée et laquelle va devenir un mème mondial, les boites de consultants seraient des boites technologiques…
- sources de l’innovation : et oui , internet, think tank et R&D, pas si bien positionnés…
- normalement les 2 slides suivants sont animés, une introduction à l »incontournable » innovation fermée et ouverte… disons que des esprits brillants si ils n’arrivent pas à engrener avec le reste de l’entreprise, cela ne marche pas : dimension sociale et réseau du travail aujourd’hui. Néanmoins comme dit le dicton mais 50 cons dans une pièces ils ne sortiront aucune idée comme Einstein : donc ça dépend également du profil de votre entreprise et de votre secteur d’activité.
- durée de la construction de Notre Dame 1163 à 1345. Dans les nouvelles technologies aujourd’hui les cycles de vie sont de 12à 18mois. Attention c’est le cyle de vie d’un produit pas d’une technologie. cf le biologiste James Geary, cycle = 30 ans par ex ordinateur théorique 1950, ordinateur individuel 1980, fusion télécom-informatique 2010…
- le fameux hype cycle, adaptable et pas seulement aux nouvelles technologies, fusion d’une courbe du buzz, avec une courbe du travail. si on atteint le palier de 10% de son public, une techno est lancée. Par exemple : Obama à la course présidentielle : Obama va sauver le monde etc…. pic des attentes démesurées avant d’aller à travers les désillusions, puis rebond, au final il a quand même fait en partie la réforme du système de santé etc…
Classification des innovations : basses moyennes et hautes donc custom utilisateur, amélioration itérative verticale, refonte de tous les process. A entreprendre selon là où on en est dans la durée de vie du produit. La vérite innovation est transformationnelle : changer le paradigme, la notion de coût n’est plus pertinente pour comparer les modèles. Rôle ede l’innovation leader à adapter selon la phase du projet de calemer les ardeurs à remotiver, passer le projet à la prod quand large développement etc… - courbe française qui n’a rien compris au hype cycle mais qui traite de la digestion des technologies
- profil psychologique des innovateures, aux « earlys adopters » vers la moyenne. si on reboucle avec nos 10-15% du public pour lancer un produit, il suffit de ne pas viser tout le marché mais uniquement un marché de early adopter : valable pour un proff of concept dans une entreprise ou pour lancer un marché comme certaines boites marketing l’ont fait…
- aveuglement perceptuel : expérience du gorille, quand vous faites une tâche répétitive votre champ d’attention se réduit et vous ne percevez plus ce qui se passe. si on couple cela avec les innovations transformationnelles : nous avons le cas Kodak qui n’a pas vu le numérique. Corollaire : ce n’est pas parce que vous êtes numéro 1 que vous le resterez.
- résistance au changement : d’un point de vue personnel, notre cerveau reptilien, d’un point de vue collectif instincts grégaire et pas d’échange en dehors de ses pairs et équipes
modélisation de projets qui ont échoué les flux entre services sont minimes et souvent via une vois hiérarchique = théâtre, posture,pas de vrai échange - comprendre une entreprise en ne regardant pas son organigramme mais en regardant son réseau réel de connexions + quelques règles pour créer maintenir synamique collective
- Eric Haseltime : on se fout des bitware, ce qui importe est l’être humain qui est constant : moins de contrainte, plus de temps, plaisir etc… donc on prend sa machine à voyager dans le temps, on va dans le futur, on a plus de contraintes techno, on invente une solution on revient dans le présent et on la fait (et ce n’est pas un problème technologique) par contre il n’ya pas de solution à 98%, une solution marche ou pas.
- Seth Godin : comprendre l’importance des pivots dans les réseaux + comprendre ce qu’est une communauté, si vous créez uen communauté elle devra remplir les 3 conditions (déjà si elle ne partage pas un but commun ce n’est pas une communauté… cf le seigneur des anneaux)
- Kawasaki : ne pensez à la place des autres, faites quelque chose que vous avez envie d’utiliser, ayez du sens. Polariser = ne pas chercher le consensus, viser la niche les 10%. Laissez les 100 fleurs s’épanouir = petit livre rouge de Mao, vous avez pensé que votre machin faisait truc, les gens pensent que ça fait bidule, alors cela fait bidule, c’est ce que les gens en font qui définit l’usage. 9 utiliser les moyens modernes pour penser de beaux produits, mais une entreprise ne doit pas faire des produits cools mais des produits qui rend les gens heureux, 11 – les gens qui expliquent que cela ne marchera pas, qu’on est à côté de la plaque….
- Choix : 1 c’est de la tyrannie, deux c’est un dilemme, 3 c’est un choix… Quid de 200 ?
Sheena lyengaruisque 2 c’est mieux que 1,200 c’est mieux que 198 =FAUX
Cf étude vente de confiture
Si stand avec 24 parfums plus de visiteurs mais moins d’acheteurs
Stand avec 6 parfums moins de visiteurs mais plus d’acheteurs
Trop de choix paralyse - management : dans le cas de diplomatie : manager fort qui prend des décisions
Dans le cas de l’innovation manager comme le ferait un berger avec ses moutons - Cercles collaboratifs : pour moi fondamental. Une communauté avec 5 rôles à pourvoir. Les membres ont un éclairage et un moteur, prendre le temps de lire de premiers commerçants de l’antiquité aux communautés open source…
- les 3 anneaux sociaux : ne pas s’illusionner sur ce qu’on appelle un réseau social : un coeur actif, des personnes ayant quelques intéractions (leur voisin, parent etc…) et les « lurker », les 80% qui se tapissent (suivre la vie de la communauté sans y prendre part)
- fondamentaux des médias sociaux : contrat de transparence et bénéfice mutuel, hmm hmm
- dans les points non développés : la tuned empathy de Bloom, le idiot proof de RIM : vous ne devez pas devoir l’expliquer et on ne doit pas pouvoir le casser en faisant n’importe quoi couplé à la méthose KISS : Keep it simple, stupid (garde le simple et stupide), les outliers : si ceux qui ont le plus d’argent et la plus grosse armée gagnait tous les conflits cela se saurait… des personnes déterminées peuvent faire la différence. L’évangélisation : un projet ne se transfère pas d’une équipe à une autre (développement à production par exemple) : ce que vous transférez c’est l’engouement pour le projet.
- La mer : vous n’avez qu’une mer en fonction de votre business, si vous ne la perdez pas de vue la rivière fera son chemin
- il n’y a pas 10 000 innovations, cela va à l’encontre de la culture du chiffre menée par certaines entreprises, il suffit juste de quelques bonnes innovations
- Echouer n’est pas échouer, il faut financer l’échec, et en tirer parti
- l’innovation ne peut être que des mots… pensez à la mer uniquement, à la machine à voyager dans le temps, au sens.
Pour rire un peu et conclure, allez sur Dilbert :
le manager : j’ai embauché Ken qui va nous enseigne comment être plus créatif, sur sa carte de visite son titre est « idéationiste »
Ken : cela a été l’une de mes plus belles réalisation