Aujourd’hui dans ma tête, il y a…
… Des lettres et des chiffres; les performances des quotidiens et autres magazines en Côte d'Ivoire. Les chiffres sont évocateurs, la presse a perdu ses lettres de noblesse. Ceux du dernier trimestre sont éloquents. Un extrait:
Sur les derniers mois, aucun des quotidiens majeurs n'a connu de hausse des quantités vendues.
Cela est-il dû au pouvoir d'achat des lecteurs qui est en baisse ou à la qualité de la presse qui est en baisse?
i think que l'on peut aisément se laisser séduire par la première hypothèse quand on observe le ton incendiaire et le journalisme partisan et mensonger de toutes les éditions?
Où est le journalisme d'investigation?
Où est surtout le journalisme responsable? Qui lui, au lieu d'haranguer les foules, éveille les consciences? Le journalisme qui accuse sainement sans envenimer? Celui qui participe à la construction intellectuelle et informationnelle des lecteurs?
Il apparaît clairement que le modèle incendiaire ne correspond plus aux attentes. Et un faible lectorat ne correspond pas non plus aux attentes des annonceurs. Quand une pleine page coûte plus de 700.000 FCFA, ceux-ci s'attendent à atteindre une cible plus large que 80.000 personnes*.
Un autre modèle s'impose... car cette presse a bien mauvaise presse.
on en discute?
(*) 80.000 correspond approximativement au nombre de personnes touchées par jour par une édition de Fraternité Matin en tenant compte du nombre d'exemplaires vendus et du taux de reprise en main du journal