Le buzz autour de Lana Del Rey serait-il déjà en train de retomber ? On ne parle que d’elle depuis cette fin d’été, tout le monde a vu le clip de Video Games; et pourtant je n’ai rien vu de l’émeute supposée lors de son premier concert parisien.
C’est dans un Nouveau Casino assez calme (ou bien pendu à ses lèvres) que la chanteuse New-Yorkaise est venue présenter ses chansons. Oui présenter, car sa prestation avait l’air de tout sauf d’un concert. Au chrono 30 minutes sur scène, huit titres livrés sans réelle implication de sa part. Une légère déception donc, mais que pouvait-on espérer de cette artiste qui se retrouve sous les projecteurs du jour au lendemain? Certes Lana Del Rey n’en est pas à son premier coup d’essai (un premier album sorti sous le nom de Lizzi Grant), certes elle court après la notoriété, mais on ne s’improvise pas Nancy Sinatra en un claquement de doigts.
Sur scène on voit déambuler gauchement une pin-up. De la chevelure jusqu’aux ongles elle est impeccable dans sa robe blanche rétro. Mais voilà ses pas hésitants, ses silences entre les morceaux viennent casser son image et la rendent d’autant plus touchante. C’est là le hic, on n’arrive pas à discerner qui est Lana Del Rey. Son image est contradictoire (la fille nostalgique d’une Amérique qu’elle n’a pas connu, qui atteint le succès grâce aux technologies du XXIè siècle) et au final elle nous échappe.
Ce showcase fut quand même l’occasion de découvrir en live de nouveaux morceaux. Lana a en effet fait l’impasse sur son premier album qui contenait de très bons morceaux (Gramma pour n’en citer qu’un). Pas toujours à l’aise avec le micro, elle a donné raison à ceux qui voient en elle une grande chanteuse, en montrant à faire des grands écarts vocaux. Sur le plan musical on ne peut qu’être emballé par le mélange des genres qu’elle propose, avec une retenue qui lui est propre. Enfin la mise en scène avec ses vidéos projetées sur d’énormes ballons blancs lestés, l’intro et l’outro musicales nous amènent à penser que rien n’est laissé au hasard, et que la suite promet d’être grande, belle et intense.
Setlist: Without You / Born to die / Blue Jeans / Radio / Million Dollar Man / Video Games / You can be the boss / Off to the race
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