Deux caméras ont été présentées au public la semaine dernière qui illustrent bien la révolution technologique que nous vivons actuellement dans le monde de la captation.
1. Une caméra cinéma très haute résolution à moins de 10000$.
La Red Scarlet-X est attendue depuis longtemps par les fans de la firme RED. Pour mémoire, RED a été crée par Jim Jannard (le fondateur d’Oakley) et a révolutionné le marché du cinéma en mettant sur le marché la Red One, une caméra 4K (résolution: 4096×2160 pixels) à un prix extrêmement concurrentiel. C’est la caméra que nous utilisons pour nos tournages haut de gamme.
Red a depuis sorti l’Epic, véritable monstre technologique (résolution 5K) très orienté cinéma.
La Scarlet devait initialement être un modèle prosumer avec une optique fixe. On se retrouve en fait avec une caméra peu éloignée de l’EPIC avec optique interchangeable (monture PL ou Canon) et résolution 4K, tout ça à un prix inférieur à 10000 $. Présentée comme la petite soeur de l’Epic, nous la voyons surtout comme la successeur de la Red One.
2. Une caméra issue de l’expérience DSLR.
Le canon 5D mkII a marqué un tournant dans l’entrée de gamme des outils de captation. Il a permis à toute une génération de vidéastes/cinéastes de goûter les joies des capteurs de grande dimension (rappelons que celui du 5D est supérieur à l’équivalent numérique du Super35). Conséquence: une déferlante sur le net de plans dotés d’une profondeur de champs extrêmement faible.
Canon capitalise sur ce succès en révélant sa nouvelle caméra, la C300. Sa résolution se limite à 1080p mais elle propose elle aussi des optiques interchangeable. On notera qu’elle est moins impressionnante techniquement que la Scarlet-X mais plus user-friendly (filtres ND, codec plus facile à gérer, focus assist). Son principal problème est le prix envisagé, situé entre 16 et 20000$.
La différence est trompeuse puisque la Scarlet nécessitera l’acquisition de plusieurs accessoires pour pouvoir être utilisée, remontant son prix à un niveau similaire à celui de la Canon. RED marque tout de même des points sur le plan marketing (on a même vu apparaître sur twitter le hashtag #canonfail).
Au final, on constate que les deux tendances (numérisation du cinéma, développement des capacités vidéo des reflex) font apparaître des caméras à la philosophie de conception similaire: possibilité de choisir ses optiques, faible poids et encombrement, peu d’automatismes pour favoriser un contrôle manuel précis.
Pour en savoir plus si vous êtes anglophones, on ne saura trop conseiller l’excellent épisode de fxguide TV traitant des deux caméras. A lire, l’article de Stu Maschwitz sur la Canon C300.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble