Hier soir, un dîner d'affaires, un rendez-vous entre hommes, dans un restaurant aux charmes des années 50, une belle carte, une salle chaleureuse, un accueil presque chez des amis.
Des petites tables, pas trop rapprochées les unes des autres pour l'intimité d'une discussion, pour profiter du cadre avec son carrelage à l'ancienne, fait de brisures de carreaux anciens, mêlées de couleur, de réverbères intérieurs, de banquettes rouges, de jolis verres où le serveur proposait un bandol merveilleux. Je commencais la discussion sur la création d'entreprise, sur le valeur de l'économie, larelation stratégique avec les clients, le moyen-terme et le long-terme d'une vision financière ou business. Rien de féminin, rien de glamour et pourtant, j'ai dû penser à ce mot, en voyant arriver à la seule table restante près de nous, un trio composé de deux femmes et d'un homme avec sa canne.
Quelle élégance, quelle vivacité dans la mode da la dame !
Toute la salle regardait , on plus son plat, les mitonnés du jour, les couteaux à l'ail ou autres gourmandises au chocolat, tous, toutes ont tourné le regard vers elle.
Un bibi, ce petit chapeau, cet accessoire si élégant des femmes des années vintage, un retour dans la mode fulgurant, rare et si étincelant.
Une chemisier ivoire, volutpueux et souple pour tombé au-delà de sa poitrine, une démarche souple elle aussi pour se glisser près de moi, enfin juste à-côté sur la banquette rouge. Une jupe corail, sobre d'une longueur au genou, un voile fin ivoire et des petits talons d'un marron presque beige. Oui pendant quelques secondes j'ai parlé dans ce vide d'un cerveau qui suit seul la route d'un échange, avec mon regard ailleurs. Elle passait, elle créait une bulle autour d'elle car elle avait cette féminité d'exception.
Une sophistication aux yeux des deux tables de couples de moins de trente ans, en jeans et pull, mais aussi pour les dames en tailleur présente, car elle avait joué le chic absolu.
Mon attention a décortiqué ce dessert esthétique, comme une madeleine inattendue, une complicité avec le chef, non pardon, la mode et la sensualité, un cadeau pour moi. Tous les détails, tant de détail, et déjà une pensée pour cet article, pour partager avec vous, presque tout, presque ...
Le repas a continué, et j'ai salué cette dame, car son élégance n'était pas désuette, ni surrannée, mais bien dans la tendance rétro, et dans cette volonté de l'hyperféminité, oui un véritable superlatif, une femme Glamour.
J'ai salué cette dame qui m'a glissé un oeil doux "Cher Gentleman, c'est l'automne, et à plus de soixante-dix printemps, presque quatre-vingt, je veux être encore le soleil. Merci d'avoir reçu et apprécié quelques rayons."
Nylonement