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Fiac 2011 – bilan

Publié le 08 novembre 2011 par Urbangirl @urbangirlco

FIAC 2011 – BILAN

FIAC 2011 – Le Bilan

La 38ème édition de la FIAC vient de se clôturer. Près de 21 pays représentés, 168 galeries, près de 70 000 visiteurs, la FIAC 2011 fut un véritable succès.
Si les collectionneurs et les marchands redoutaient l’effet de la crise économique sur le marché de l’art, les ventes de Londres la semaine dernière avaient déjà quelque peu calmé les angoisses, la FIAC a définitivement démontré la vitalité du marché de l’art face aux marasmes environnants.

Plus de Cour Carré cette année, c’était donc uniquement au Grand Palais que les visiteurs avaient rendez vous. Sous la nef du Grand Palais, au rez-de-chaussée, les grandes galeries, au premier étage, les galeries émergentes.
Au premier étage justement on retrouvait dès l’entrée la galerie Lovenbruck qui exposait les « lèvres » de Alina SZAPOCZNIKOW et une carcasse de voiture signé Fabien GIRAUD et Raphael SIBONI. Encore des formes de métal un peu plus loin dans la galerie TORRI, avec le jeune Florian PUGNAIRE.

Si le premier étage était assez inégal entre émergence et décoration le rez de chaussée était quasi muséal. Impossible de tout décrire, mais on retiendra le stand assez « bling-bling », cré par Karl Lagarfeld de la galerie suisse GMURZYNSK et ses belles éponges de Yves KLEIN, ainsi qu’un Joan MIRO tissé. Ce n’était pas la seule galerie a avoir fait le pari de l’art moderne, on retrouvait aussi chez Vedovi et TORNABUONI ART des « concetto spaziale » de Lucio FONTANA. Juste a coté Zlotowski avait dédié son stand à Simon HANTAÏ.

Du coté de l’art contemporain il y en avait pour tous les goûts aussi.
Emmanuel Perrotin présentait une « tour Bruxelles » majestueuse d’acier de plus de 3 mètres de haut de l’artiste belge Wim DELVOYE, des œuvres de Bharti KHER ainsi qu’un gigantesque tableau de Takashi MURAKAMI. Face à l’artiste nippon, connu pour ses design pour Louis Vuitton, une statue de Xavier VEILHAN tout juste sortie d’une exposition de l’Espace Louis Vuitton de Tokyo, la galerie tisse des points entre ses œuvres, ses artistes et surtout n’oublie pas une part de marketing !
Moins tape à l’œil, il fallait rentrer un peu plus dans le stand pour contempler les œuvres de Loris GREAUD chez PACE gallery, de retour après plus de 30 ans d’absence à la FIAC, qui consacrait le plus large de son espace à l’artiste français à peine trentenaire. Des œuvres en noir mais d’une efficacité surprenante. L’artiste prépare une exposition à Beaubourg et représente la scène française contemporaine peu présente au rez-de-chaussée (l’artiste était aussi présent chez Yvon Lambert). L’ancien lauréat du prix Marcel Duchamp, Mathieu MERCIER était lui aussi assez visible, entre un solo show chez Mehdi Chouakri, et des œuvres chez Le Minautore ou Massimo Mini, les autres artistes français n’était malheureusement pas très visibles (Jules BALINCOURT de, l’artiste français le plus coté n’était présent que dans la galerie Thaddeus Ropac avec un petit tableau). Il faut dire que les galeries avaient privilégié les valeurs sûres. On retrouvait donc bien sûr Damien HIRST avec des cabinets de médicaments chez Gagosian ainsi qu’une autre vitrine à la White Cube, des « flowers » de Andy WARHOL chez Van De Weghe mais aussi chez Gagosian, quelques Roy LICHTENSTEIN (toujours chez Gagosian), des néons de Dan FLAVIN ainsi que des installations de Donald JUDD chez David Zwirner. Bref un rez-de-chaussée qui aurait très bien pu être un lieu d’expositions pour une future vente chez Christie’s ou Sotheby’s.

On retiendra aussi chez Karsten Greve deux installations taxidermistes de Claire MORGAN ainsi que les fabuleux fragments de livres ouverts de Georgia RUSSELL, à coté d’une petite sculpture de Louise BOURGEOIS et d’un énorme triptyque de Pierre SOULAGES.
Beaucoup d’œuvres de Antony GORMLEY de petits formats (enfin, de quelques mètres mais c’est déjà bien moins que les sculptures monumentales de l’ancien récipiendaire du Turner Prize) ainsi que de sculpture anthropomorphique de Tony CRAGG (Chez Marian Goodman, Thaddeus Ropac, Lisson et ailleurs encore).

Alors que Paris Photo n’investit pourtant que dans quelques jours le même endroit (la nef du Grand Palais), on a vu beaucoup de photos cette année. Entre Thomas STRUTH, Florian MAIER-AICHEN, Carlo BALESTRINI, Andreas GURSKY et bien sûr, dopé par son récent record de ventes qui en fait la photographe la plus chère du monde, Cindy SHERMAN, tous les photographes les plus cotés étaient représentés.
L’avènement de l’écran plat insuffle un second souffle aux œuvres vidéos, ainsi la galerie coréenne Kukje associée à la galerie Tina Kim de New York présentait des vidéos de Bill VIOLA. Accrochées au mur, les œuvres vidéos, par le passé si encombrantes, s’affichent désormais au mur dans un simple cadre LCD. Les nouveaux médias, dont Artprice consacre une grande partie de son guide du marché de l’art contemporain, s’affichent de plus en plus.


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