La maladie coronaire reste une cause majeure de mortalité et de morbidité dans le monde. En France, mortalité et morbidité se révèlent inégales selon les groupes de population et les régions.
Suivre la maladie coronaire par type d'incident et par région: Lorsque l'identification des cas d'événements coronaires porte (ce qui est le cas depuis 2006, pour les registres de Strasbourg, Toulouse et Lille) sur la population âgée de 35 à 74 ans et l'ensemble des épisodes d'insuffisance coronaire aiguë (ICA) au-delà de l'infarctus du myocarde et du décès coronaire, le nombre d'épisodes est alors augmenté de 60% et les disparités régionales sont mises en évidence. Cette méthodologie permet de suivre alors plus finement, infarctus aigu du myocarde, syndromes coronaires aigus, angor instable ou autres formes d'ICA ou encore décès coronaires et décès à cause coronaire non précisée. Elle permet, au-delà des différences régionales possibles de terminologie médicale, une disparitédes conditions de prise en charge selon les régions.Ainsi, sur ces 3 registres, les taux d'attaque sont systématiquement plus bas à Toulouse qu'à Lille et Strasbourg, les taux de mortalité étant plus élevés à Lille.
Une disparité régionale des modes de prise en charge : Ainsi, sur plus de 1.900 ICA enregistrés2006 sur ces 3 centres, il existe une forte disparité dans le recours aux différents modes de prise en charge, traitements, procédures invasives, indicateurs de sévérité. A titre d'exemple, la revascularisation en urgence sera plus souvent pratiquée à Strasbourg (70%) et à Toulouse (71%) qu'à Lille (61%). La fibrinolyse l'est rarement à Strasbourg (2%) mais l'est dans 26% des cas à Lille et Toulouse. Seules les prescriptions médicamenteuses varient peu d'une région à une autre.
Ce bilan de la maladie coronaire en France marque ainsi la nécessité de poursuivre les efforts d'information et de prévention en particulier auprès des groupes qui se sentent – à tort- les mois vulnérables, les jeunes et les femmes, d'affiner la surveillance par type d'incident et par région, d'avancer vers l'uniformisation des meilleures pratiques de prise en charge sur l'ensemble du territoire.
Source: InVS BEH 8 novembre 2011 N°40-41